mardi 28 février 2017

Mardi 28 février - Géographie - Les défis de la croissance démographique et économique en Asie du Sud et de l'Est


Séquence - L'Asie du Sud et de l'Est - Les défis de la croissance démographique et économique

Séances 1 - Les défis des croissances économiques et démographiques en Asie du Sud et de l'Est

Cours en autonomieLa classe est divisée en deux groupes, et dans chaque groupe, les élèves travaillent par binômes.

Groupe 1 page 332 en appui du A page 334 - le défi de la croissance démographique

- Présenter le document et de ses limites
- Traitement du sujet donné à partir du document en I) et en II) saisie des limites

Groupe 2 page 333 en appui du B page 334 - le défi de la croissance économique

- Présenter le document et de ses limites
- Traitement du sujet donné à partir du document en I) et en II) saisie des limites

Cours dialogué: Reprise et mutualisation orale

Présentation contextualisée des documents
Enoncé des sujets
Problématisation


Cadre spatial de l'Asie du Sud et de l’Est Ce sujet exclu une partie de l’Asie:  l’Asie centrale (anciennes républiques  soviétiques, Afghanistan, Iran et Pakistan, ouest de la Chine, nord de l’Inde)  et la partie orientale de la Russie.On entend par Asie de l’Est, l'Asie orientale. Il existe plusieurs définitions de ce qu’est l’Asie orientale, plus ou moins larges (prenant ou non l’Asie du Sud -Est notamment). On prend ici en compte l’Asie du Sud
-Est. Pour ce qui est de l’Asie du Sud,on y ajoute le sous-continent indien.

I) Les défis de la croissance démographique en Asie du Sud et de l'Est

  • A) L'Asie du Sud et de l'Est présente les plus grands foyers de peuplement mondiaux et des croissances démographiques aussi fortes que différenciées, accroissant les inégalités de répartition à l'échelle régionale.
  • B) Une fécondité différenciée à l'échelle de l'Asie du Sud et de l'Est montre une entrée dans la transition démographique plus ou moins tardive.
  • C) La maîtrise de la fécondité et la situation de chaque Etat face à la croissance et à la transition démographiques permettent de mesurer le développement et l'ampleur des différents défis à relever.
II) Les défis de la croissance économique en Asie du Sud et de l'Est

  • A) L'Asie du Sud et de l'Est offre une croissance économique parmi les plus fortes du monde qui montre sa forte intégration récente dans la mondialisation.

  • B) Cette croissance est pourtant très inégalement partagée et différenciée, montrant de profonds écarts de développement, tout en s'expliquant par des stratégies et des modèles de développement divergents qui rendent l'Asie du Sud et de l'Est  plus ou moins attractive.

  • C)  Cette forte croissance, au delà de ses différences et des écarts constatés, n'est poutant pas sans poser de nombreux défis.

Proposition 2:
I) La croissance démographique en Asie

II) la croissance économique en Asie du Sud et de l'Est

III) Les défis posés par la croissance démographique et économique en Asie 

Proposition 3:

I) Des croissances économiques et démographiques fortes, différenciées et inégales en Asie du Sud et de l'Est.

II) Les problèmes et limites posés par ces croissances fortes et différenciées marquent les différences de développement et d'intégration de l'Asie du Sud et de l'Est.

III) Les défis posés pour l'Asie du Sud et de l'Est par ces croissances fortes et différenciées.



Supports de correction complémentaires au livre à reprendre :
  
OU


 
Travail à faire pour mercredi 1er  mars
1) - Apporter par groupe, SOUS FORMAT NUMÉRIQUE et SOUS FORMAT PAPIER disponible, le plan de composition obtenu à partir des plans ci-dessus et du livre ainsi que l'introduction et la conclusion.

2) - Apporter votre fiche sous forme de tableau numérique disponible en classe et présentant de manière comparative, les grands indicateurs de la Chine et du Japon d'aujourd'hui :

- Population et rang mondial
- Superficie et rang mondial
- Densité, idh et rang mondial
- Espérance de vie et rang mondial
- RNB-PIB-PNB et rangs mondiaux
- Taux de croissance et taux de chômage
- Type de régime politique et dirigeant politique actuel
- Dirigeants politiques actuels
- Indice de performance environnementale  
- Nombre de touristes
- Cinq plus grandes villes avec population


Travail à faire pour vendredi 3 mars
1) - Évaluation possible de connaissances sur :

l'étude de cas de Mumbai

- les défis de la croissance démographique et économique en Asie du Sud-Est 

Supports de révision en plus du livre : 
 ET

la Chine et le monde depuis 1949

(Chiffres et ordres de grandeur, dates, acteurs, notions et éléments du plan sont à maîtriser)

Travail pour mardi 7 mars
Produire un croquis présentant à partir du travail réalisé cette semaine en classe et mis en ligne, une réponse au sujet : Mumbai : inégalités et dynamiques territoriales

Eléments documentaires pour vous aider et utiliser le plan construit en classe: 
ET 


Reprise et mutualisation

Introduction

I) Les défis de la croissance démographique en Asie du Sud et de l'Est
  • A) L'Asie du Sud et de l'Est présente les plus grands foyers de peuplement mondiaux et des croissances démographiques aussi fortes que différenciées, accroissant les inégalités de répartition à l'échelle régionale.
Un des foyers de peuplement les plus anciens du globe mais aussi l’un des plus importants du monde 
60% de la population mondiale – 3,8 milliards d’hommes-, présence de deux Etats milliardaires en hommes – Inde et Chine pour 2,5 milliards d’habitants)
C’est un des foyers qui connait l’une des croissances les plus notables depuis 1950. Cette croissance reste forte même si la majeure partie des États qui constituent cette aire régionale ont achevé leur transition démographique.

Une répartition inégale et différenciée de la population en Asie du Sud et de l’Est:

- Etats les plus peuplés : Chine, Inde, Indonésie, Pakistan, Bangladesh, Philippines, Japon. Inégalités de répartition de population à l’échelle régionale et continentale. 
Population est massivement concentrée sur le continent, vers les Etats littoraux de l’Océan indien, plus particulièrement en Asie du Sud. 
  • B) Une fécondité différenciée à l'échelle de l'Asie du Sud et de l'Est montre une entrée dans la transition démographique plus ou moins tardive.

Des dynamiques de population différenciées et inégales à l'échelle régionale qui permettent de distinguer des inégalités de croissance démographiques (indice de fécondité variables) entre États
Une majorité d’États a un indice de fécondité supérieur à 2 enfants par femme et se trouvent principalement en Asie du Sud. 
On constate également la présence d’États ayant un indice de fécondité inférieur à 2 enfants par femme, c’est le cas de la Corée du Sud, du Japon, de la Chine et de la Thaïlande. Ces derniers résultats sont liés à des politiques visant à contraindre ou restreindre le nombre de naissances afin de réguler la démographie et de permettre une accession plus rapide à la dernière phase de la transition démographique. La seule exception se trouve être le Japon et les centres des grandes villes littorales chinoises fortement reliées à la mondialisation. Le fait d’enfanter représente un coût élevé et s’impose comme un vrai choix de vie pour des femmes asiatiques qui ont un accès plus important au marché du travail depuis l’après guerre.

Si pour les États présentant un indice de fécondité supérieur ou très supérieur à 2, les sociétés concernées vont voir leur population croître; pour les autres Etats, on assistera au contraire à une stagnation voire à une diminution de la population, avec un vieillissement de cette dernière (Chine, Japon, Singapour). Cela posera des défis en termes de compétitivité et dynamisme, gestion des systèmes de retraite et des régimes d’immigration. 
  • C) La maîtrise de la fécondité et la situation de chaque Etat face à la croissance et à la transition démographiques permettent de mesurer le développement et l'ampleur des différents défis à relever.
La maîtrise de la fécondité et la situation de chaque Etat face à la croissance et à la transition démographiques permettent de mesurer leur niveau de développement et d'établir un gradient à l'échelle régionale

Le défi posé par la prospective et les perspectives démographiques pour 2050:

Cet espace va connaître une croissance démographique forte mais là encore différenciée selon les ensembles qui composent l’Asie du Sud et de l’Est.

Inde et Chine resteront deux Etats milliardaires mais leurs courbes démographiques vont se croiser d’ici à 2050, laissant l’Inde achever sa transition démographique tout en devenant la démocratie et l’Etat le plus peuplé du monde.

Ailleurs, on assistera à une croissance différenciée, l’Asie de l’Est va continuer sa croissance tandis qu’elle ralentira en Asie méridionale et orientale.

Conclusion partielle
: l’enjeu démographique en Asie du Sud et de l’Est est important aux échelles régionale, continentale et mondiale. Il consolidera le poids de l’Asie dans le monde, tout en faisant de l’Inde l’Etat le plus peuplé d’ici à trois décennies.

Cela soulèvera des questions sociales et politiques cruciales qui toucheront aux écarts de développement et de richesse dans les Etats concernés mais aussi aux infrastructures et aux perspectives de croissance et de compétitivité des économies asiatiques. 

II) Les défis de la croissance économique en Asie du Sud et de l'Est
  • A) L'Asie du Sud et de l'Est offre une croissance économique parmi les plus fortes du monde qui montre sa forte intégration récente dans la mondialisation.

L’Asie du Sud et de l’Est est l’espace régional qui offre la croissance économique la plus importante depuis le début de la décennie 2010. Ainsi, en 2012, 13 Etats présentent une croissance supérieure à 5%, c.-à-d. à la croissance mondiale.

Elle rassemble la 2e économie mondiale (Chine), la troisième (Japon), la onzième (Inde) et la quinzième (Corée du Sud). Elle compte en son sein, deux émergents faisant partie des BRICS. On comptera également dans cet espace, des économies en plein essor : Indonésie, Vietnam, Singapour, Philippines.

Malgré ses inégalités de richesses et de développement, cet espace est très majoritairement extraverti et relié aux flux de la mondialisation: la Chine est « l’Atelier » voire « l’Usine du monde », l’Inde s’est spécialisée dans la production de haut niveau et la formation d’ingénieurs ce qui en fait le « bureau du monde », tandis que nombreux sont les États alentours à à avoir développé une capacité industrielle importante (textile, électronique, biens de consommation courante…).

Cet ensemble est un des espaces à avoir attiré le plus d’IDE depuis les années 2000; son niveau de développement actuel fait naître des sociétés de consommation en gestation qui à terme, devraient se transformer en marchés intérieurs forts et réorienter les productions vers l’intérieur afin de ne plus être aussi dépendants des États développés et acheteurs que sont les E-U et l’UE. 
  • B) Cette croissance est pourtant très inégalement partagée et différenciée, montrant de profonds écarts de développement, tout en s'expliquant par des stratégies et des modèles de développement divergents qui rendent l'Asie du Sud et de l'Est  plus ou moins attractive.
Néanmoins, cet espace en termes de PIB est fortement contrasté. On distinguera les pays continents émergents que sont l’Inde et la Chine, puis les économies coréennes et japonaises plus anciennement développées; enfin, deux autres groupes se distinguent: les territoires sous influence chinoise appartenant à la façade littorale de l’Asie du Sud Est (de Taïwan à Singapour, tout en incluant l’Indonésie) sont ceux qui vont profiter de la mondialisation et de ses flux. L’autre groupe à distinguer est composé d’États du sud du continent indien en retrait et moins intégré à la mondialisation (Pakistan, Bangladesh, Birmanie (Royaume du Myanmar), Sri Lanka.
 
  • C)  Cette forte croissance, au delà de ses différences et des écarts constatés, n'est pourtant pas sans poser de nombreux défis.
Les défis posés par les écarts de développement et inégalités de richesse avec une pauvreté encore extrême 

- Les conséquences des inégalités et problèmes démographiques: vieillissement de la population en Chine et problème des retraites, déclin démographique (Japon) et diminution de la natalité (Singapour, métropoles chinoises…), déséquilibre du sex-ratio dans les Etats à natalité contrôlée (Inde et Chine), besoin de maîtriser la natalité dans les Etats n’ayant pas encore achevé leur transition démographique mais aussi besoin de former et de créer les emplois pour cette jeunesse nombreuse. 

- La nécessité de repenser le modèle de développement asiatique du fait de sa non durabilité 
Du point de vue des ressources et de l'environnement : gestion des ressources, dégradation, artificialisation et fragilisation des environnements, pollution
Du point de vue de la satisfaction des besoins fondamentaux et de la répartition des richesses: question énergétique, répartition des richesses
Du point de vue de la gouvernance politique
Du point de vue économique
- Modèle productif à diversifier, à réorienter vers des productions plus qualitatives et appuyées sur une R&D plus active
- Création de marchés intérieurs et d’une classe moyenne susceptible de consommer en nombre

Conclusion


 

lundi 27 février 2017

Lundi 27 février - Géographie - Mumbai


Planning
Histoire
- la Chine de 1949 à nos jours
- les Etats-Unis de 1914 à nos jours

Géographie
-  Toutes les cartes sauf Mumbai 
- Les Amériques entre tensions et intégrations régionales
- Le rôle mondial des E-Unis et du Brésil
- Les dynamiques territoriales des E-Unis et du Brésil
- Mumbai, ville mondiale et vitrine de l'émergence indienne

Travail à faire pour vendredi 3 mars
- Apportez vos devoirs et cartes - tout depuis le début de l'année



Thème 3 - Dynamiques géographiques des grandes aires continentales
Question - L'Asie du Sud et de l'Est : les enjeux de la croissance
Séquence - Étude de cas sur Mumbai

Séances 1 et 2 - Mumbai, mégapole mondiale et vitrine de l'émergence d'un BRICS, l'Inde

Travail préparatoire
: Les élèves sont divisés en groupes de travail. Ils abordent le dossier documentaire sur Mumbai à partir d'un plan donné (pages 330-331) puis se subdivisent le travail en binômes. Chacun traite une des trois parties et a pour objectif de proposer une partie détaillée et instruite, appuyée sur la partie du corpus documentaire liée et systématiquement adossée aux éléments pertinents des documents (statistiques...). Enfin, chacun des sous-groupes doit aboutir à produire après ce travail et suivant la répartition de la composition par le groupe, une introduction, des transitions et une conclusion.

Cours dialogué: reprise et mutualisation

CONSTAT
I) Mumbai, une mégapole devenue une ville mondiale de second rang, intégrée dans la mondialisation et qui s'impose comme la capitale économique indienne et la vitrine de son émergence 

A) Une ville mondiale de second rang, intégrée dans la mondialisation, interface entre l'Inde et le monde, dotée d'infrastructures qui lui permettent d'être extravertie et ouverte aux échanges de la mondialisation
 

- Définition et critères rapides d'une ville mondiale (possible à placer en introduction ou en titre de conclusion de sous-partie)

- Interface entre l'Inde et le reste du monde richement dotée en infrastructures attractives mais insuffisantes
- Ville extravertie tournée vers le monde et la mer du fait de son histoire coloniale
- Deux aéroports internationaux (Doc 1 avec Navi Mumbai international Airport et Chhatrapati Shivaj International Airport)
- Deux ports (Mumbai Port Trust et Nehru Port Trust) tournés vers la Mer d'Oman, le Proche-Moyen orient et l'Afrique, vers l'Océan Indien et l'Asie
- Projets d'infrastructures visant à densifier l'offre de transports de Mumbai au travers de pont (Mumbai Trans Harbour Sea link, Bandra Worli Sea Link)
- Offre de transports ferroviaires et routiers saturés et dépassés d’où ville de second rang
- Une ville qui concentre les fonctions de commandement
- Fonction économique: 
Capitale économique de l'Inde
Quartiers d'affaires (Belapur, Bandra-Kurla Complex, Quartier du Fort et Nariman Point)
Sièges de grandes FTN indiennes, 6 des plus grandes (groupe Tata, Hindustan Petroleum...)
La capitale économique de l'Inde, qui concentre 25 % de la production industrielle du pays, 40 % de son commerce maritime et 75 % de ses flux financiers, attire de nombreux habitants des campagnes.  

- Fonction financière: sièges de la State bank of India, du Bombay Stock Exchange, première bourse indienne et le National Stock Exchange of India
- Fonction scientifique, technologique et culturelle:
Film City qui renvoie à l'industrie de Bollywood (l'une des trois premières productrices de films au monde et la première d'Asie)
University of Bombay
- Fonction de divertissement:
Parc national Sanjay Gandhi
- Une ville qui attire et concentre en retour les sièges des FTN  

D’après Atlas de l’Inde, une fulgurante ascension et Monitoring Indian Economy de 2008, Mumbai est une des quatre villes les plus importantes du pays émergent qu’est l’Inde avec Kolkota (Calcutta), Chennai et New Dehli. C’est la ville qui s’impose comme la capitale économique de l’Inde avec plus de 2572 sièges sociaux répertoriés et dont 200 seulement sont contrôlées par la ville elle-même.
  - Un pôle démographique mégapolitain, en pleine expansion  et transition démographique

 21 900 967 personnes , 7ème ville mondiale avec un accroissement démographique typique d'une ville d'un État en développement, et émergent, qui se caractérise par un étalement urbain anarchique et une croissance liée à l'exode rural. Depuis 1950, Mumbai connait une croissance démographique continue. La ville passe de 2,7 millions d'habitants en 1950 à plus de 14 millions en 2015, quant à son agglomération, elle passe de 3 millions à plus de 21 millions en 65 ans. une multiplication par 7 pour une ville qui représente à elle seule, un tiers de la population française sur une surface 603km3, sur une surface 1000 fois moins importante.


D'après Métropoles XXL en pays émergents et www.census2011.co.in, la ville de Mumbai connait une croissance urbaine et démographique forte depuis 1961. Sa population passe de plus de 4 millions de personnes en 1961 à plus de 20 en 2011. Considérer Mumbai aujourd’hui, c’est considérer la croissance de son aire urbaine, c’est-à-dire celle de son centre qui progresse peu (3 millions de personnes) entre 1961 et 2011 et celle de sa périphérie et du territoire sous son influence. Ces deux ensembles réunis sont ceux qui connaissent et absorbent l’essor démographique et urbain de Mumbai.

Ainsi, ce sont eux qui vont concentrer et rassembler les 17 millions de personnes qui gagnent l’aire urbaine en 50 ans. Ce phénomène est typique du phénomène de métropolisation (transformation d’une cité en un espace qui domine une aire urbaine étendue, sous son influence et qui rassemble en son centre les fonctions de commandement) mais il caractérise l’étalement urbain que cela implique. 
- Ville mondiale mais de second rang (docu 2) dans le classement Global Power city inex de 2011 (34e rang avec des faiblesses en R&D, en qualité de vie, en gestion de la pollution, de l'améngement urbain et en économie) et qui doit progresser dans nombre d'autres domaines  (logement, pauvreté...)

B) La capitale économique indienne et plus grande ville du pays qui par son attractivité, croit et subit un essor urbain conséquent

- Plus grandes concentration indienne de services alors que l'Inde est connue pour être "le bureau" du monde – le « back office»
- Plus grande variété d'activités indiennes
- Capitale économique qui concentre la majeure partie des entreprises et sièges d'entreprise en Inde devant New Dehli, Chennai, Bengaluru, Kolkota  
C)  Une vitrine de l'Inde mondialisée et émergente
- métropole du Sud rayonne à l'échelle nationale et régionale
- devenue une ville mondiale
- mais qui restant de second rang, vise à intégrer les premières villes mondiales de l'archipel mégalopolitain 
- et qui doit faire face à ses limites 
Conclusion partielle
Mumbai concentre les fonctions de commandement économique et financière indienne, elle offre un nombre d’infrastructures tournées vers l’Inde, l’Asie et le monde. En cela, elle se présente comme une interface entre l’Inde, son espace asiatique proche (Asie du Sud) et lointain (Asie du Sud-Est), tout en s’ouvrant vers le reste du monde.
Faisant partie des 35 plus grandes villes mondiales selon le Global Power City Index de 2011, elle apparait comme une mégapole de second rang à l’échelle mondiale restant en devenir et comme une place stratégique, incontournable et en plein essor aux échelles nationale et régionale. En cela, parce qu’elle concentre importance démographique, fonctions de commandement et infrastructures tournées vers le monde, elle symbolise à elle-seule l’émergence de l’Inde mais aussi ses difficultés, ses limites et les problèmes que pose un développement rapide obtenu en quelques décennies.

II) Mumbai est une métropole émergente dont l'organisation spatiale reflète les spécificités et difficultés de l'émergence de l'Inde, un des BRICS, et des Etats du Sud, face à sa croissance

A) Une ville qui connait un essor urbain qui se matérialise par un étalement urbain et un polycentrisme croissant mais aussi par l'informalité de son aménagemen
t

- Le constat d'un étalement urbain qui part de la ville historique de Mumbai et de ses littoraux pour gagner le long des axes de transport, des espaces en réserve qu'ils soient agricoles ou protégées. Mumbai s'étend de son centre-historique organisé autour du littoral vers toutes les directions, vers Vasai au Nord, vers Bhiwandi-Kalyan-Alhasnagar au Nord-Est, vers Panvel au Sud et au Sud Ouest.

- Un étalement urbain qui se caractérise par son impréparation, sa dimension informelle et la bidonvillisation qui l'accompagne au coeur des quartiers historiques ou dans les interstices des axes de transport.

Mumbai abrite ainsi le plus grand d'Asie, Dharavi. S'étendant sur 223 hectares, il compterait entre 600 000 et 1 million d'habitants. 

- Développement de gated communities et de ghettos urbains riches, avec un phénomène de gentrification limitée mais existant

B) L'étalement urbain de Mumbai oblige à une extension de l'aire urbaine en périphéries, entraînant la construction de nouveaux centres, une périurbanisation non maîtrisée et une externalisation des activités qui entraine une spécialisation des territoires
...
On assiste à une émergence de territoires à Mumbai dominés par une activité spécifique (Santacruz)…Ce qui caractérise une spécialisation et une organisation du territoire de la ville qui sont dépendantes des fonctions économiques dynamiques …

…Cela induit une réorganisation du territoire de Mumbai autour de nouveaux pôles spécialisés, se déplaçant soit en périphérie soit s’installant à la place des quartiers les plus défavorisés, tout en repoussant vers l’extérieur les populations démunies… 

…Cette spécialisation du territoire se fait à l’échelle de la ville, mais est lié aussi bien à la division et à la répartition des activités à l’échelle régionale, nationale qu’à l’échelle mondiale. La DIT et sa nouvelle organisation bouleverse la manière dont Mumbai évolue… 

Cette transition démographique et toutes ces caractéristiques sont typiques d’une ville inscrite dans la mondialisation des échanges, et caractérise un des centres en plein essor d’une économie émergente comme l’Inde par ses réorganisations brutales et une spécialisation fonctionnelle de ses espaces, espaces tournées vers l’Inde, l’Asie et le reste du monde.

C)  ... qui débouche sur un polycentrisme qui met en réseau le centre historique qui polarise jusqu'à 60 km  alentour, ses périphéries nouvelles et aménagées et ses marges, tout en créant des inégalités socio-spatiales qui creusent l'écart entre les plus riches et les plus pauvres

 

LIMITES et SOLUTIONS
III) Mumbai doit faire face à des limites internes et externes pour s'affirmer à toutes les échelles

A) Les limites environnementales et écologiques

- Destruction des écosystèmes naturels et des mangroves qui stabilisent et protégent les littoraux

- Pollution liée aux activités humaines et industrielles mais aussi aux mobilités
Le réseau de transports de la ville est en effet totalement asphyxié. Avec 7,5 millions de passagers par jour, ses trains sont parmi les plus surchargés sur la planète et de nombreux accidents mortels surviennent quotidiennement.
 
- Pollution des ressources et absence d'accès aux sanitaires et au tout-à-l'égout
Mumbai doit aussi faire face à une forte pollution et à la gestion des déchets : 10 000 tonnes sont générées chaque jour.
 
- Du point de vue environnemental, les espaces verts sont peu nombreux et subissent une pression urbaine qui les restreint (Parc national Ghandhi), la gestion des déchets et de l’eau est inexistante ou insuffisante avec les risques que cela implique d’un point de vue sanitaire et social. Cette inégalité face aux infrastructures essentielles est révélatrice d’une organisation défaillante de l’espace urbain, d’écarts de développement notables et montre les limites de Mumbai tout en la caractérisant comme une métropole émergente.  En cela, elle n’est pas durable.


B) La question des mobilités, des infrastructures et des aménagements

- Transports sous-dimensionnés

- Transports vieillissants et inadaptés à la taille de la ville e

- Infrastructures sous-dimensionnées pour les flux de la mondialisation

C) La question de la mixité et de la sécurité

- Par absence de mixité sociale...

- ...Accroissement des trafics, développement des organisations crirminelles et de la criminalité


- La traduction de ces contrastes se retrouve dans l’espace : littoraux face à mer d’Oman qui sont massivement occupés par les populations aisées tandis que les quartiers informels sont relégués à l’écart des centres et des lieux de commandement ou de production : phénomène de ségrégation socio-spatiale. De la même manière, la présence nombreuse de quartiers informels (bidonvilles et habitats précaires) est typique d’un développement rapide lorsque ces derniers sont contigus ou proches des quartiers favorisés et des centres.
Spatialement, l’organisation de la ville, ses modes d’habitations et ses dynamiques (relégation des pauvres vers les quartiers périphériques et concentration des classes aisées + dvlpt anarchique et peu maîtrisé de Mumbai) révèlent l’organisation spatiale d’une métropole émergente.
 
D) La question de l'accès aux ressources primaires et secondaires : eau, alimentation, énergie, santé, éducation et culture   

La bidonvillisation de Mumbai et de son espace sous influence se traduit par une explosion et une densification du nombre d'habitats informels autour des axes de transports, dans les espaces interstitiels de la ville et en périphérie au point que plus de 60 % de la population de Mumbai vit dans des conditions qui la privent de confort, d'accès à l'eau,à la gestion des déchets