vendredi 20 janvier 2017

Lundi 23 janvier - Histoire - Les E-U et le monde depuis les 14 pts de Wilson


Travail pour lund
- Reprendre, préciser et compléter le schéma de synthèse page 243
- Confronter dans le cadre d'une Etude critique de documents (ECD) les documents page 242 (Discours de Bush et Réponse d'Hugo Chavez) pour répondre au sujet : les Etats-Unis et le monde après 2001

Travail pour mardi 
- Préparer les sujets  d'Etude critique de documents (ECD) page 248 et  page 249  pour mardi 12 janvier

Travail pour mercredi 
-  Préparer le sujet de composition Les Etats-Unis et le monde de 1917 à 2017 pour mercredi 25 janvier


Séance 8 - Mise en activité


Cours en autonomie: 
Deux sujets au choix
- Composition: le rôle des guerres dans l'affirmation de la puissance américaine (1917-2017)
- ECD: Documents 1 page 248 et 1 page 249, sujet : la politique étrangère américaine, une approche réaliste du monde après 1945 ?




Reprise des sujets suivants donnés à la maison

A) Étude critique de documents 1, 3 , 5 et 6 pages 236-237 : Les États-Unis en Afghanistan depuis 2001

  • Que révèle la guerre d’Afghanistan de la politique extérieure américaine après le 11 septembre 2001 ?


I) L’intervention en Afghanistan

  1. Les États-Unis interviennent en Afghanistan pour lutter contre le terrorisme après les évènements du 11 Septembre 2001

Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, le président américain George W. Bush lance une “guerre contre le terrorisme” qui vise d’abord l’Afghanistan, soupconné, d’abriter le chef d’al-Quaïda, Oussama Ben Laden. Le lancement de l’opération Enduring Freedom a pour but premier de défendre les libertés des Etats-Unis qui ont été entravées lors des attentats à New York et à Washington, ainsi que celle de tous les autres peuples du monde. L’objectif de cette intervention est donc de libérer l’Afghanistan des talibans.

  1. Les États-Unis, première puissance militaire du monde, détiennent de nombreux avantages et moyens pour arriver à bout de l’intervention

L’armée américaine étant la première armée du monde, elle a de nombreux avantages pour arriver à terme de cette mission. En effet, de nombreux pays occidentaux les rejoignent dans cette opération et engagent leurs forces militaires. Il s’agit de la Grande Bretagne, du Canada, de l’Australie, de l’Allemagne et de la France. Certains pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie, accordent, quant à eux, des droits de survol aérien et d'atterrissage pour faciliter leurs déplacements, d’autres partagent leurs renseignements. De plus, les fonds débloqués pour l’effort de guerre n’ont cessé d’augmenter entre 2004 et 2010. Mais les montagnes d’Afghanistan et le soutien d’une partie de la population offrent aux forces militaires des talibans un grand avantage qui contrecarre la supériorité technologique des troupes de l’OTAN.

  1. Une opération longue et coûteuse qui s’avère lourde de conséquences

Cependant, cette opération militaire qui s’avère longue et coûteuse, a des conséquences notamment sur le soutient de l’opinion américaine qui décline. En effet, de plus en plus d’américains pensent qu’envoyer des forces militaires en Afghanistan était une erreur. De plus, les pertes causées par la guerre sont encore difficiles à évaluer mais ont sans aucun doute un poids très important, tant du coté afghan que du côté américain, notamment à cause de la durée de l’intervention.

II) Le retrait des troupes américaine d’Afghanistan à partir de 2011

  1. Une intervention en Afghanistan qui s’avère longue et coûteuse d’un point de vue humain et matériel ayant un impact sur l’opinion publique

Le coût de la guérilla pour les États-Unis s’élevait à environ 20 milliards de dollars en 2002 contre plus de 100 milliards de dollars en 2010.
De plus, la lutte contre la guérilla talibane s’avère longue et coûteuse d’un point de vue humain et matériel tant pour les soldats de la coalition que pour les Afghans. En effet, les pertes de la coalition (États-Unis compris) sont de près de 700 soldats tués.
Par ailleurs, le Président Barack Obama, élu en 2008, alors qu’éclate une nouvelle crise économique aux États-Unis, s'efforce de ménager l’opinion publique internationale : alors qu’en 2001, 9% des personnes interrogées pensent que les USA ont fait une erreur en envoyant des forces militaires en Afghanistan, en 2011 39% des personnes interrogées le pensent.

  1. Les objectifs militaires américains fixés lors de la décision d’intervention en Afghanistan sont-ils atteints ?

Les États-Unis font face à une politique de terreur, en souhaitant frapper les camps d’entraînements terroristes comme ceux d’Al-QaÏda et contre le régime des talibans en Afghanistan: ils multiplient les frappes drones.
D’autre part, en se retirant en 2011, le Président actuel des États-Unis, n’a pas promis la fin des guerres dans le but de lutter contre le terrorisme. En effet, il a plutôt laisser entendre qu’il fallait envisager de nouveaux moyens.
Les États-Unis sont rejoints de leur plus vieux alliés tels la Grande-Bretagne, puis le Canada, l’Australie, l’Allemagne et la France dans l’opération Enduring Freedom.

  1. Des nouveaux défis auxquels les États-Unis doivent faire face

D’une part, afin de poursuivre leurs opérations, les États-Unis doivent trouver de nouveaux moyens plus efficaces et moins coûteux de les mener, sans avoir à déployer des dizaines de milliers de fantassins et de Marines.
D’autre part, ils vont devoir apprendre à vivre avec un certain degré d’insécurité et de peur, dans un contexte où par ailleurs, l’opinion publique est fatiguée.
En outre, après les attentats du 11 septembre 2001 et l’émergence de nouveaux concurrents asiatiques, les États-Unis témoignent d’une certaine fragilité. Ils reviennent progressivement à une conception multilatérale des relations internationales.
En somme, les États-Unis semblent prêts à jouer le jeu d’une gestion collective et multilatérale du monde, à condition d’en rester les arbitres uniques et inégalés, ne serait-ce que pour continuer à diffuser leur modèle à l’ensemble de l’humanité. Ils n’entendent pas pour le moment d’accepter de traiter à égalité (comme en 1919 et 1945) avec d’autres puissances, ce qui apparaîtrait comme un déclin de leur puissance.

III) L’impact du conflit sur l’opinion américaine

  1. Une intervention jugée nécessaire

Après le 11 septembre, de 2001  à 2002, près de 89% des Américains pensent que les Etats-Unis ont bien fait d’envoyer des forces militaires en Afghanistan.
Par ailleurs, les pertes issues de la coalition internationale, ainsi que les dépenses Américaines sont moindres au début du conflit (environs 10 milliard de dollars).
Cette décision est notamment alimentée par la peur et la colère des Américains, premières victimes des attentas, et renforcée par la proximité des évènements.
De 2002 à 2005, l’opinion favorable s’impose, du fait de dépenses et de pertes stabilisées à un niveau raisonnable, qui traduit l’efficacité de l’intervention militaire, et renforce le sentiment de sécurité.

  1. Le soutien déclinant

Fin 2004, les opinions se modifient parallèlement à la situation. Une opinion défavorable se met en place (près de 25% des Américains considèrent l’intervention comme une erreur). Un changement qui est du à l’augmentation progressive des pertes militaires et civiles mais aussi de la durée du conflit.
De 2005 à 2008, plus les pertes augmentent avec le temps, plus l’opinion Américain se refonde. A partir de 2007, les dépenses  investies dans le conflit augmentent puis explosent à partir de 2008 (110 milliards de dollars dépensés depuis 2010). Révélant une première cause de la modification des opinions, celle-ci commence à s’égaliser progressivement avec les opinions favorables.
Ainsi la question divise et remet alors en question la considération de l’utilité de cette intervention. Les autres raisons ne sont autre que la durée du conflit qui perdure depuis 9 ans (document daté en 2010) et de la quantité de victimes qui en résulte (700 soldats et civils tués depuis 2002). Le conflit épuise les américains.

         C. La politique Extérieure
L’armée Américaine dans son intervention en Afghanistan se présente comme la première armée du monde. Son action se résulte à une occupation du territoire sans pour autant aller jusqu’au bout de sa pacification. La durée du conflit a alimenté des courants anti-interventionnistes et nourrit des formes d’impopularité dans le monde. Les États-Unis au travers de ce conflit représentent un monopole diplomatique et militaire, mais les attentas ont témoigné d’une certaines fragilité les amenant à revenir progressivement à une conception multilatérale des relations internationales. La rhétorique de la défense de la paix et de la démocratie reste au coeurs du discours de politique étrangère.
Les Etats-Unis ont besoin de défendre cette position de puissance de plus en plus menacée, en particulier en intervenant dans une région qui reste vitale à moyen terme pour une économie menacée par l'émergence de nouveaux rivaux.


B) Etude critique de documents - pages 242-243 - le déclenchement de la guerre en Irak et sa contestation
 
  • Que révèle le déclenchement de la guerre en Irak de la politique extérieure américaine après le 11 septembre 2001 ?

  Introduction 
- Accroche ou définition de la notion majeure du sujet (option)
- Présentation des documents (nature, auteur et éléments biographiques pertinents, date, source, contexte de publication et de parution, portée et intérêt, limites éventuelles qui peuvent être gardées pour l'étude)
-  Sujet
- Problématisation du sujet
- Plan (option)

Présentation des documents 1 et 2

I) La puissance américaine dans le monde s'affirme de manière hégémonique et unilatérale malgré l'illégalité de l'interventionnisme américain en Irak ...

a) l'interventionnisme américain au nom des intérêts du monde dans une zone géopolitique majeure où le risque nucléaire et la montée de l'islamisme radical s'impose...

b) ... en respectant a priori le droit international...

c)... tout en imposant la puissance américaine comme normative et hégémonique


II) ... cette expression de la puissance américaine provoque l'indignation et la contestation au point de la remettre en cause profondément en raison de ses contradictions et de son illégalité

a) une légitimité dans l'interventionnisme remise en cause par les faits (absence d'armes de destruction massive et mensonge éhonté devant l'ONU) ...

b) ...contestée au Nord (France) comme au Sud (BRICS), en s'imposant comme illégale et amorale...

c) ... et qui montre les contradictions et mensonges de l'administration Bush, prisonnière du 11/9/2001 et opportuniste dans l'accomplissement d'intérêts inavouables loin des objectifs annoncés

Conclusion

- déclin de la puissance américaine et de son pouvoir normatif

- remise en cause et contestation de la légitimité de l'hyperpuissance américaine

- prise en compte de nouveaux acteurs et de nouvelles menaces dont l'impact est grandissant

- conséquences d'un interventionnisme illégal et abusif sur l'ordre géopolitique international qui fragilise la puissance américaine en interne (politique de smart power par l'administration Obama) en externe (affaiblissement et retrait américain au P et M-Orient, risque de condamnation morale de l'Amérique de Bush et de son administration

- faillite de la gouvernance internationale de l'ONU, dépassée et nécessité de la réformer

- réorganisation de la conduite d'un monde devenu apolaire

- ouverture optionnelle sur la situation de la puissance américaine aujourd'hui, sur l'apolarité du monde, sur les conséquences de l'intervention en Irak sur la politique étrangère américaine et la situation entre chiites et sunnites au Moyen Orient entre la sanctuarisation de l'EI, l'absence d'intervention en Syrie et la sous-traitance aux Britanniques et Français en Libye






Pour aller plus loin : 
Le dernier discours de l'Union de Barack Obama, un bilan de ses mandatures 

"Les Etats-Unis sont et resteront la première puissance mondiale"
B.Obama, 12 janvier 2016, Discours de l'Union

« L’Amérique est la nation la plus puissante de la Terre, un point c’est tout. Et quel que soit le problème dans le monde, les gens ne se tournent pas vers Pékin ou Moscou, c’est nous qu’ils appellent ! Aujourd’hui, nous sommes moins menacés par des " empires du mal " que par des Etats en faillite.
Certes, al-Qaïda et, à présent, le groupe Etat islamique, nous menacent et nous devons nous en débarrasser. Mais ils ne menacent pas notre existence ! C’est la fiction qu’ils répandent, c’est le genre de propagandes qu’ils emploient pour recruter. Mais nous devons les prendre pour ce qu’ils sont : des tueurs et des fanatiques.
Oui, notre politique étrangère doit se concentrer sur la lutte contre le terrorisme, mais cela ne peut s’arrêter là. Et notre réponse doit être plus intelligente que des rodomontades ou des appels à déverser des tapis de bombes sur des civils. C’est bien dans un show télévisé, mais c’est complètement irréaliste.
Nous ne pouvons pas non plus prendre en main et reconstruire chaque pays en crise. Ce n’est pas cela être un leader. C’est juste la recette pour s’enfoncer dans un bourbier. C’est la leçon tirée du Vietnam, c’est la leçon de l’Irak, et nous aurions dû la comprendre depuis tout ce temps. »

Reprise de la composition
Lien vers la composition: 
https://docs.google.com/document/d/1pso0xjoN34Znh1iSuzq2v_w9KGJpuCSG0TX4y7BFYCs/edit?usp=sharing

Lien vers le epub - la politique étrangère américaine:
https://drive.google.com/open?id=0B5VlqVMNliw0cmJXU1RuOTVNeTg


I. Les EU, apres la premiere guerre mondiale, refusent d’assumer les responsabillités que leur confère leur pluissance et retournent à leur isolationnisme traditionel (1918 - 1941)
II. Les EU assument enfin les responsabillités de leur puissance avec le tournant qu’impose la 2nd Guerre mondiale, organisant l’apres guerre , ils entrent de plein pied dans la GF, s’affirment comme une des deux superpuissances mondiales avec l’URSS (1941 - 1991)
III. Avc la fin de la GF, les EU acquièrent le statut de seule puissance globale, c’est le temps de l’égémonie américaine, celui de la “pax  americana” de l’hyper puissance, bientôt remise en cause par les attentats du 11/09/2001 et l'émergence chinoise (1991 - 2016)