mardi 18 octobre 2016

Mardi 18 octobre - Histoire - Les échelles de gouvernement dans le monde de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours

Séance 3 - 

Cours dialogué: les élèves répondent au sujet page 342 en vue de rendre par groupes, une étude documentaire critique avec introduction, conclusion et plan détaillé.

Etude critique du discours de Pierre Mendès France le 3 juin 1953 portant sur le rôle de l’Etat PAGE 342

Méthodologie de l’étude critique de document(s) - ECD

Toute analyse critique de document impose une introduction et une conclusion. Le ou les documents proposés sont utilisés pour répondre à une question préalable. Ils sont utilisés pour ce qu’ils apportent, ce qu’ils oublient ou transforment. Mais ils ne sont pas étudiés pour eux seuls, ils sont toujours reliés à une question ou à un thème explicités clairement dans la consigne.

Dans le cas présent, l’étude du discours de PMF a pour but de présenter la gouvernance en France sous la IVème République (I), le rôle de l’Etat et ses actions (II), tout en soulignant l’apport de son auteur.

Structure de l'introduction à l'étude critique d’un document (ECD):

- (Accroche possible)
- Présentation de l’auteur, de la nature, de la date, de la source et du contexte de parution et publication  du document proposé
- Présentation du sujet
- (problématisation du sujet et plan possibles, ils sont souvent donnés explicitement dans la consigne)

Introduction à l’analyse critique d’un document:

  • (Accroche possible et souhaitable)
  • Présentation de l’auteur, de la nature, de la date, de la source et du contexte de parution et publication du document proposé
  • Présentation du sujet
  • (Problématisation du sujet et plan possibles, ils sont souvent donnés explicitement dans la consigne)

Accroche contextuelle (historique, sociale, géographique + usage d’une citation)
  • Fin 2WW, contexte de la reconstruction, rupture avec Vichy et rétablissement républicain avec IVème République
  • Modèle républicain parlementaire où l’Assemblée nationale domine, dans la continuité de la IIIème République et en rupture avec le projet gaulliste d’après guerre (Discours de Bayeux de 1946 qui sera le fondement de la Vème République)
  • Après la Libération dans un contexte de Guerre froide et de reconstruction, missions de l’Etat et son périmètre d’action sont redéfinis tandis que l’instabilité politique sera la règle de ce régime (22 gouvernements en 12 ans). 

Présentation du document et du sujet

 Dans ce contexte, un acteur se détache : PMF (présentation de l’auteur) dont le discours d’investiture du 3 juin 1953 nous permettra de comprendre le rôle de l’Etat. (Présentations détaillées du document et de son auteur) 

Prononcé devant l’Assemblée nationale suite à la chute du cabinet Meyer et à l’appel par le Président de la République, Vincent Auriol, de PMF, ce discours présente le point de vue critique de son auteur sur l’état de la France. (Sujet du document) Dressant un tableau de la IVème République et des moyens pour redresser la situation nationale, ce document (exposition du sujet) interroge les modes de gouvernance à l’oeuvre sous la IVème République.
Problématisation et plan

I) La gouvernance en France sous la IVème République et le rôle de l’Etat au travers du rôle de PMF

A) Comment la IVème République est-elle gouvernée ?

B) Quels sont les objectifs et les actions des acteurs de la gouvernance sous la IVème République ?

C) Une conception de l'Etat sous la IVème République

II) Les limites de la gouvernance en France sous la IVème République et du rôle de l'Etat au travers de l'exemple du discours d'investiture de PMF


A) Les limites financières et de moyens

B) Les limites en terme de compétences 

C) Les limites liées à l'instabilité politique 

Mutualisation et reprise:

Consigne et régle à respecter
  • numéroter le texte toutes les 5 lignes 

    "Gouverner, c'est choisir" - Maximes et réflexions sur différents sujets de morale et de politique, Gaston, duc de Lévis, éd. Renouard, 1812, vol. 1, p. 245

    Pierre-Marc-Gaston de Lévis, second duc de Lévis, né à Paris le 7 mars 1764, mort dans la même ville le 15 février 1830 est un homme politique et écrivain français. 

    Député de la noblesse aux États Généraux de 1789, député à la Constituante, il est le fils du maréchal de France François Gaston de Lévis, premier duc de Lévis, commandant des troupes du Canada à la fin des années 1750. 


I) Le mode de gouvernance en France sous la IVème République et le rôle de l'Etat

Modèle d’Etat et de gouvernance où l’acteur étatique est au centre de tout (idée générale)
L’Etat tente de tout gérer seul (1 à 6) + domaines: politique, sociale, militaire, économique + reconstruction + décolonisation et gestion empire colonial + Construction européenne = Etat interventionniste, qui centraliserait toutes les activités, serait celui qui impulse et décide dans tous les secteurs et domaines d’activités. (appui sur le texte sous forme de citations ou de reprise)
Etat interventionniste et Etat-Providence au coeur de toutes activités


II) Les limites de la gouvernance sous la IVème République au travers des limites du rôle de l'Etat 


Etat n’a ni les possibilités, ni les moyens ni “n’est destiné à tout gérer” selon PMF.


Preuve en est la sommes des difficultés auxquelles il ne peut répondre comme la décolonisation et d’autres problèmes...ce qui entraine une vision à courte vue, liée à l’état de l’opinion et facteur d’instabilité et de fragilité ministérielles. (idée générale)

Pour PMF: gouverner consiste à choisir, faire des choix, des priorités et ne pas tout entreprendre ni être à l’origine de tout - se concentrer sur domaines régaliens (qui concerne les tâches premières et primordiales de l’Etat: justice, défense, police, éducation) + réorientation vers l’économie et une réaffection des ressources et moyens de “l’improductif vers le productif, du moins utile au plus utile” = redressement par l’Etat du privé et du public en faisant de l’Etat, un acteur qui réorienterait, limiterait son action en visant l’efficacité et la régulation, en mettant en avant des priorités.


Travail à faire pour mercredi

Travail individuel
- Relire le cours et les pages du livre correspondant à la gouvernance sur la IVème République

Travail en groupes (à mutualiser impérativement entre vous)
- Lire et ficher les pages 320 en reprenant le schéma constitutionnel 5 page 321
- Construire sur le modèle de ce qui a été fait pour la composition et le croquis, une grille méthodologique en groupes, sous format numérique, mutualisée avec moi pour déterminer comment étudier de manière critique de documents tout en abordant le texte de PMF.
- Reprendre la chronologie page 317 en faisant apparaître les mandats et les appartenances politiques des gouvernants
- Sujet page 343 sur la planification sous les et IVème Vème République

lundi 17 octobre 2016

Lundi 17 octobre - Histoire - Les échelles de gouvernement dans le monde de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours

Thème 4 : Les échelles de gouvernement dans le monde de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours
(16 à 17  heures)

Séquence - L’échelle de l’État-nation : Gouverner la France depuis 1946. État, gouvernement et administration. Héritages et évolutions.

Travail à faire pour lundi 17 octobre
- Répondre à la question : définir la gouvernance à partir du cours à l'aide de la page 315 et du cours ci-dessus et proposer un schéma heuristique
- Relire et reprendre la séance 1 sur la gouvernance mise en ligne à la date de vendredi 14 octobre
- Se procurer une pochette destinée à recueillir les DST

Séance 2 et 3 - Etudes de cas sur PMF: un exemple de gouvernance sous la IVème République


I) Gouverner et administrer la France : Sur quelles bases reconstruire l’Etat en 1945 au sortir de la guerre sous la IVème République  ?




Cours magistral:  

Construction d’une biographie utile pour comprendre l’action, la trajectoire et le profil de PMF pour comprendre les logiques de gouvernance de la IVème République et les hommes qui la dirigent et parcourent ses arcanes

Pages 322-323 et Etude page 342

Biographie de PMF: (1907-1982) ScPo, plus jeune avocat et député (Eure) de France en 1932, inscrit au Parti radical (centre-gauche), économiste reconnu, Ministre durant le Front Populaire (sous-secrétaire d’Etat au Trésor) en 1938 sous le second gouvernement de Léon Blum, Résistant emprisonné et évadé à Londres pour faire partie des FFL, nommé en 1944 par GdG en tant Ministre de l’Economie sous le Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF), démissionnaire en avril 1945 suite au départ de Gaulle, Président du FMI en 1948, tente de se présenter en vain au poste de Président du Conseil en 1953 et élu de 1954 à 1955 à ce poste de chef du gouvernement (équivalent de Premier Ministre aujourd’hui), dépendant sous la IVème République de l’Assemblée nationale et de ses alliances. Signe les Accords de Genève en 1954 mettant fin à la Guerre d’Indochine, accorde l’indépendance de la Tunisie et du Maroc en 1956 mais il sera ferme sur l’Algérie et refuse son indépendance. Il sera hostile au CED. Après son renversement, brièvement Ministre sous Guy Mollet et vote contre l’investiture de De Gaulle en 1958, et contre lui en 1962 (réforme sur l‘élection au suffrage universel du Président de la République.

Homme politique français d’origine portugaise, modèle d’intégration, grande figure de la gauche et du centre français, populaire mais Homme d’Etat issu des élites, ayant exercé des postes à responsabilité nombreux en France et à l’étranger (FMI, Pdt du Conseil…). Il est en partie responsable et acteur de la gouvernance en France de la fin de la guerre jusqu’à l’avénement de la Vème République. Il a connu et a été acteur politique sous la IIIème, la IVème et dans une moindre mesure sous la Vème République. 

Cours en autonomie : 
Etude d’un cas par groupes: Gouverner selon PMF (pages 322-323)

Cours dialogué: reprise



I) Une nouvelle manière de gouverner de PMF

A) Rôle de chef du gouvernement pour PMF 
1- Fonction de représentation du et Programme d’action (mêlant différents domaines politiques liés à la fonction (politique intérieure, étrangère et économique) est donné à l’occasion de son discours d’investiture (intronisation) devant l’Assemblée le17 juin 1954 : discours de politique générale qui va fixer le cap choisi marqué par la concision et trois points principaux:
  • mettre un terme au conflit colonial en Indochine (politique intérieure car coloniale et étrangère dans le cadre de la Guerre froide) 
  • redressement économique du pays après la fin de la reconstruction, au début des Trente Glorieuses (forte période de croissance, expression de Jean Fourastier) au moment d’un ralentissement de la croissance (politique macro-économique)
  • Politique européenne à mener (politique étrangère et extérieure de la France à concilier avec les intérêts et enjeux de politique intérieure sur la question de l’Europe avant le Marché commun et les Traités de Rome de 1957 (cadre de la Guerre froide)

Il conditionne son maintien à la réussite de sa politique.

2 - Nouvelle stratégie reposant sur une communication médiatique moderne appuyée sur la radio (média dominant avec la presse), l’image et l’avénement progressif de la télévision.
Objectifs: avec ses “causeries du samedi”, maintenir un lien avec citoyens, informer et expliquer sa politique

3 - Prise en compte de l’opinion publique, de sa versatilité et de l’instabilité ministérielle de la IVème République (22 gouvernements entre 1946 et 1958) rendant la gouvernance difficile

B) La modernité d’une communication politique liée à l’avénement des mass-média
1 - Prise en compte de nouveaux médias et de l’influence de médias présentés comme le “4ème pouvoir”
2 - Demande et prise en compte de l’opinion publique (opinion dominante d’une société sur des questions données)
3 - Personnalité qui a un style propre, une stature politique et qui se présente et s’impose comme un tribun républicain comme le souligne François Mitterrand


II) les limites de son action
 
A) la fragilité de son gouvernement du fait de l’instabilité ministérielle et du refus de l’Assemblée de lui accorder sa confiance 

- Vote de confiance qui engage devant le Parlement la responsabilité d’un gouvernement au sujet de l’Afrique du Nord (Algérie et décolonisation Turquie et Maroc), cela entrainera sa chute.


B)  le refus de l’Assemblée Nationale d’affronter les réalités de l’époque et de faire preuve de courage politique au profit d’intérêts partisans: 

En effet, son gouvernement est un gouvernement de coalition qui par son côté disparate (radicaux, gaullistes) était voué à l’instabilité.


Conclusion: 

- Ce qu'est devenu un homme  politique moderne en France
- Ce qu'est un homme d'Etat avec ses convictions, son idéologie et ses prises de paroles mais aussi ses engagements
- Faiblesse de la IVème République et la fragilité de sa répartition des pouvoirs aux seules mains de l'Assemblée nationale menée par de coalitions instables
- Incapacité de la IVème république à faire face à ses difficultés



Travail à faire pour mardi 18 octobre
Travail individuel:
- Relire et reprendre la séance 1 sur la gouvernance
- Lire la page 320 de votre livre et souligner au crayon de papier les élèments importants
- Lire les pages 157 à 162 de votre ABC du BAC Nathan et souligner au crayon, les éléments importants
Travail par groupes:
- 1 à 4 page 323 
- Faire la biographie de Pierre Mendès France
- Faire la chronologie page 317 en faisant ressortir les mandats présidentiels et les Premiers ministres depuis 1958

dimanche 16 octobre 2016

Débriefing du DST du 4 octobre

I) Compréhension et traitement des sujets
- Tout sujet doit mentionner le sujet choisi au début de la copie
- 3/4 des copies sont HS donc la mise en question des sujets et la problématisation sont à travailler
- 1/4 d'entre vous ne maîtrisent pas tous les éléments du cours (cours non appris, confusions ou erreurs impardonnables...), il faut donc apprendre à apprendre et à restituer avec rigueur et exhaustivité
- l'expression et la rigueur dans l'écriture sont à travailler pour plus de la moitié d'entre vous
- la multiplication des fautes d'orthographe, d'accords et les problèmes de syntaxe sont innombrables
- la forme demandée n'est pas respectée (alinéas, sauts de ligne...)
- la méthodologie de l'introduction et de la conclusion ne sont pas maîtrisées
- les ouvertures doivent être explicites
- jamais on n'utilise de point d'interrogation pour annoncer le sujet, formuler une problématique ou construire une ouverture: on n'utilise que la voie indirecte !

II) Forme et expression
- l'usage de : baser, due à, les bases, de part... est à proscrire.
- Interdiction d'utiliser les trois points "..."
- l'usage du futur est à proscrire donc apprenez à le reconnaitre !
- tout personnage public doit être associé à une fonction obligatoirement et à une oeuvre s'il est employé pour cela
- toute fonction prend une majuscule obligatoirement
- tous les noms de peuples et de pays prennent des majuscules obligatoirement
- les titres de films ne sont pas soulignés
- les titres d'oeuvres littéraires sont soulignées obligatoirement
- toute oeuvre doit être associée à son auteur et à une date
- les guillemets ne s'utilisent que pour les citations, tout le reste est à proscrire
- toute citation doit être expliquée, datée et faire mention de l'oeuvre d''où elle est extraite.

III) Correction des sujets
- Voir post du Mercredi 5 octobre - Histoire - Reprise et correction du DST

vendredi 14 octobre 2016

Travail à faire pour le sujet Processus, acteurs et débats de la mondialisation

Travail de groupe donné pour le retour des vacances 

Etape 1 - Problématisation du sujet
A partir de :
Vous allez répondre au sujet suivant en vue d'un rendu numérique ET d'un passage en groupe à l'oral suivi d'un débat le vendredi de la rentrée ou le suivant :


La mondialisation mise en débats : critiques, limites, gouvernance et alternatives


Etape 2 - Préparation aux questions du débat:

1) La mondialisation est-elle heureuse ?

2) Quels sont les reproches faits à la mondialisation ? Quelles en sont les limites ?

3) Qui profite de la mondialisation ? Qui la subit ?

4) Une autre mondialisation est-elle possible ?


Définition d'antimonde (A reprendre dans le cours)

L’antimonde est, selon R. Brunet, « cette partie du monde mal connue et qui tient à le rester, qui se présente à la fois comme le négatif du monde et comme son double indispensable » dans Les mots de la géographie (1993). 

C’est l’« ensemble des espaces informels, illégaux et dérogatoires », selon Romain Cruse, dans sa thèse L’antimonde caribéen entre les Amériques et le monde (2009). 

D’autres expressions qualifient ces espaces où l'antimonde domine, les « zones grises » définies dans Zones grises. Quand les Etats perdent le contrôle par Gaïdz Minassiancomme étant un " espace de dérégulation sociale, de nature politique ou socio-économique, (…) où les institutions centrales ne parviennent pas à affirmer leur domination, laquelle est assurée par des micro-autorités alternatives »

Page 118 du livre sur la mondialisation, Bréal

Dès les années 1980, Roger Brunet propose aux géographes la notion d’antimonde ( « Le déchiffrement du monde », dans Brunet Roger, Dollfus Olivier, Mondes nouveaux, Géographie universelle, tome 1, 1989). Il définit l’antimonde comme la « partie du monde mal connue et qui tient à le rester, qui se présente à la fois comme le négatif du monde et comme son double indispensable ».

L’antimonde permet d’attirer la réflexion sur une série de phénomènes sociaux, plus ou moins troubles, parallèles ou ignorés, qui sont cependant essentiels au fonctionnement de nos sociétés. Les rapports de l’antimonde au monde ne sont pas absents mais, bien au contraire, essentiels, fluides et multiples.

Le système combat, circonscrit, tolère, cache, récupère voire encourage un système parallèle qu’il rencontre en de nombreuses synapses. Des lieux aux échelles et géométries multiples, aux temporalités spécifiques, aux configurations sociales originales, dessinent une géographie spécifique : celle des espaces du « milieu », des trous noirs de l’économie souterraine, des défouloirs (espaces du sexe, de l’argent, du jeu et de la lutte), des enclos réservés aux exclus et aux auto-exclus, des sas du monde (planques et lieux de passage, camps de réfugiés, zones franches), ou encore des « porte-respect » (bases militaires, îles et enclaves).


Axes à explorer avec l'aide de la fiche Eduscol

Processus et actions des acteurs sont à l’origine de nombreux débats.

A) Les critiques de la mondialisation contemporaine
Les acteurs de la société civile(syndicats ou associations de consommateurs par exemple) s’approprient ainsi les problématiques liées à la mondialisation en soulignant l’inégalité des termes des échanges ou la concurrence exercée par les territoires produisant à bas coût. L’empreinte environnementale des flux générés est soulignée.


B) Une mondialisation qui profite à l'antimonde et à la face cachée de la mondialisation, celles organisations criminelles et des mafias
Une réflexion peut enfin être engagée sur le poids des activités illégales et criminelles dans l’économie globalisée, «face cachée» de la mondialisation.

C) La gouvernance de la mondialisation, ses limites et les réponses à y apporter
Le développement du processus de mondialisation pose aussi la question de la gouvernance: mise en cause de certains acteurs (firmes transnationales, acteurs financiers...) et  aspiration à un renforcement du contrôle démocratique sur les réseaux d’échanges et les marchés.

D) Les limites et les conséquences de la mondialisation invitent à penser à une autre mondialisation ou à une antimondialisation 
Les contestations sur le coût social et environnemental du processus de mondialisation conduisent à la promotion de modèles alternatifs: affirmation des acteurs locaux et des territoires de proximité, exigence de qualité et de traçabilité des produits, essor de préoccupations éthiques, environnementales et sociales...


Etape 3 - Etudier le sujet suivant :  

Processus, acteurs et débats de la mondialisation

Proposition d'un schéma heuristique
Proposition d'une problématique
Proposition d'un plan détaillé

Proposition d'une introduction
Proposition d'une conclusion

A rendre sous format papier, après mise en commun sous format numérique.

mercredi 12 octobre 2016

Vendredi 14 octobre - Histoire - Les échelles de gouvernement dans le monde de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours


Thème 4 : Les échelles de gouvernement dans le monde de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours
(16 à 17  heures)

Séquence - L’échelle de l’État-nation : Gouverner la France depuis 1946. État, gouvernement et administration. Héritages et évolutions.

Frise page 317 à reprendre


Séance 1 - Gouverner et administrer la France : Sur quelles bases reconstruire l’Etat en 1946 au sortir de la guerre sous la IVème République  ?

Cours magistral

A LIRE et Utiliser pour définir la notion de gouvernance via un schéma heuristique

Définition des termes du sujet 

Gouverner : L’Etat constitue encore aujourd'hui l'unité politique fondamentale dans le monde. Ce modèle d'organisation politique est le produit d'une longue construction historique qui commence avec l'apparition de l'État moderne en France et en Angleterre entre le XIIIe et le XVe siècle. Il faut cependant attendre le XIXe siècle pour que l'État en Europe dispose des moyens nécessaires pour forger l'unité nationale. l’Etat a toujours précédé la nation en France. Gouverner s’entend donc par rapport à l’Etat et par rapport à nation.


Art de gouverner les hommes en référence à l’art de “manoeuvrer un navire” (Grec Kubernân) et Platon est le premier à l’avoir employer. C’est le fait d’exercer le pouvoir politique en même temps que l’organe chargé d’administrer l’Etat (au travers d’une administration, ensemble des services et agents chargés d’assurer l’application des lois et le fonctionnement des services publics, et des représentants politiques élus pour les diriger). Cela implique de gouverner à une échelle donnée, dans une structure donnée avec l'autorité nécessaire et la reconnaissance de tous.


Notions à reprendre
Gouvernance voir cours précédent et notion page 315
Nation voir page 314
État voir page 314 et 320
État-nation voir page 314 et 320

L'État-nation constitue encore aujourd'hui l'unité politique fondamentale dans le monde. Ce modèle d'organisation politique est le produit d'une longue construction historique qui commence avec l'apparition de l'État moderne en France et en Angleterre entre le XIIIe et le XVe siècle. Il faut cependant attendre le XIXe siècle pour que l'État en Europe dispose des moyens nécessaires pour forger l'unité nationale.


Quant à l'idée de nation en France, si elle s'esquisse dès le XVe siècle, elle ne prend son sens contemporain qu'au XVIIIe siècle et lors de la Révolution française : celle d'une communauté politique, liée à un État et à un territoire donné, fondée sur la conscience de caractéristiques communes et sur la volonté de vivre ensemble, et dont la défense est assurée par une armée nationale issue en grande partie de la conscription.


L'État-nation s'impose progressivement en Europe et en Amérique latine au XIXe siècle pour triompher au lendemain de la Première Guerre mondiale. Après 1945, il se diffuse au reste du monde : alors qu'à sa création l'ONU ne compte qu'une cinquantaine de membres, elle accueille 193 États en 2011.

L'Etat précède la nation en France : c'est l'histoire d'une continuité, inscrite dans la longue durée et porteuse d'héritages qui explique le rôle de l'Etat en France, son importance et l'attachement que les Français lui portent. 


Prendre en compte la longue durée de l'État en France est essentiel puisque les évolutions de l'État après 1946 s'inscrivent dans la continuité de cette histoire administrative. Les premières institutions étatiques se mettent en place au cours du XIIIe siècle. L'histoire nationale se confond ensuite en grande partie avec celle de l'expansion de l'État. Cette longue histoire explique le poids des héritages qui se lit dans la relative stabilité des structures administratives depuis les réformes révolutionnaires et napoléoniennes et par l'influence des grands corps dont certains ont été créés sous l'Ancien Régime. L'originalité de la France tient aussi au rôle central accordé à l'État qui depuis la Révolution s'est vu confier la tâche, en sus de ses missions régaliennes, de garantir le lien social. Cette place particulière se manifeste par la tradition de centralisation administrative, originalité que traduit l'emploi du terme de jacobinisme. L'État a également donné une impulsion décisive à la construction et à la diffusion du sentiment national au XIXe siècle grâce à l'instauration du suffrage universel, à la politique scolaire, au développement des transports, au service militaire obligatoire. Enfin, il s'est identifié à la République dont il incarne certaines des valeurs fondatrices : souci de l'intérêt général, égalité de traitement entre les administrés, recrutement au mérite.



Cours en autonomie: Définissez la notion de gouvernance à partir du livre (double page d'introduction de la séquence sur la gouvernance mondiale - pages 314-315) et référencez la.


Gouvernance : Manière de concevoir et d’exercer l’autorité à une échelle donnée, que ce soit à la tête d’un Etat, d’une organisation ou d’une entreprise. C’est un mode collectif de prise de décision réalisé par plusieurs acteurs de natures différentes (États, Institutions et organisations internationales, FTN, ONG...).


Concept d’origine économique apparu dans les années 1930 chez les économistes américains (Ronald Coase, The Nature of the Firm, 1937) et associé à l’organisation et au fonctionnement des entreprises. C’est néanmoins une notion ancienne (Platon, Moyen Âge) qui est surtout revenue au goût du jour à partir de 1979 sous le gouvernement de Margareth Thatcher (étude sur la limitation et la recomposition du pouvoir des autorités locales visant à développer leur privatisation). La notion a ensuite gagné la sphère des politiques publiques et les institutions internationales avant de faire florès au début des années 1990, au moment de la mise en oeuvre des règles du Consensus de Washington et de la systématisation des Plans d’Ajustement Structurel (PAS) par les institutions internationales (un volet Good Governance est présent dans les objectifs fixés).


Notion polysémique, pouvant prêter à confusion et qui renvoie à l’idée de gouverner les hommes dans un cadre donné. La notion de gouvernance s’applique en fonction d’une échelle donnée (géographie et géopolitique), sur un territoire ou une organisation sociale (FTN, ONG, institutions…) et implique différents acteurs, et notamment ceux qui sont chargés de prendre mais aussi de faire appliquer les décisions.

Notion d’inspiration néolibérale qui revient au goût du jour avec la mondialisartion et l’arrivée de reagan et Thatcher au pouvoir: idélogiquement connoté et qui vise à comprendre et gérer l’Etat comme on gèrerait les entreprises.

Cours magistral

Pour aller plus loin dans l'approche de la gouvernance:

Longtemps tombé en désuétude, le terme « gouvernance», qui désigne depuis le Moyen Age « l’art de gouverner les hommes », se généralise dans les années 1990 chez les économistes et les politologues anglo-saxons pour qualifier le fait de gouverner et le distinguer de l’organe de gouvernement, tout en promouvant un nouveau mode de gestion des affaires publiques (« la bonne gouvernance »). A l’échelle internationale, la gouvernance mondiale désigne un système de prises de décisions qui inclut en plus des acteurs tradionnels, les acteurs non étatiques (entreprises, société civile).


Une notion libérale et anglo-saxonne: Ce terme fait partie de cette « constellation » de néologismes produits par la mondialisation néolibérale.


Si le terme de gouvernance est d’origine économique, ce dernier est apparu dans les années 1930 chez les économistes américains (Ronald Coase, The Nature of the Firme, 1937). Il a été associé de suite à l’organisation et au fonctionnement des entreprises.


Il s’impose ensuite au début des années 1990 au travers d’un livre fondateur « Governance without government » de Rosenau et Czempiel (1992), année où est créée à Londres le centre pour l’étude de la gouvernance globale. De nombreux articles traitent alors de la gouvernance d’entreprise avec la même finalité : concevoir l’entreprise comme une entité mouvante voire vivante dans laquelle la somme des intérêts divergents des acteurs doit permettre d’aboutir à un équilibre.


Polysémie de la définition de gouvernance, confusion et précaution à adopter face à cette définition : La polysémie actuelle masque mal un concept devenu fourre-tout, qui peut recouvrir de nombreuses réalités différentes à toutes les échelles et incarner de nombreux acteurs : gouvernance d’entreprise, territoriale, associative, hospitalière, politique à de nombreuses échelles... Il s’agit donc d’une notion floue, contradictoire, évolutive. 

Complexité et invariants (ce qui ne varie pas) de la définition de gouvernance: La définition bien que complexe, repose sur quelques invariants:

- La gouvernance envisage toute forme d’organisation sociale (entreprise, Etat, terre entière...) comme un espace de jeu commun, de négociation ou de rapport de force en redéfinition constante . Dans cet espace, s’élaborent des règles communes qui permettent de faire « vivre » le jeu. Pour que chacun accepte de jouer, une dynamique coopérative doit s’instaurer permettant à tous les acteurs d’envisager leur participation comme une relation gagnant-gagnant. La négociation est permanente entre tous les acteurs. Ce processus a été valable pour la construction européenne, il est aujourd’hui perçu comme tel dans le cadre de l’OMC. 

- Des règles communes, des normes collectives définissent les grandes orientations à mener à partir de procédures diverses : de la simple consultation intergouvernementales jusqu’à l’adoption de législations communes en passant par la définition d’objectifs à atteindre, de bonnes pratiques...(soft law). Elle repose sur la coopération entre Etats mais aussi sur l’action d’institutions multilatérales à l’échelle mondiale ou régionale. 

- Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, la source du pouvoir procède de ce que l’on possède matériellement. Désormais, la ressource correspond moins à ce que l’on a qu’à ce que l’on crée. Dans une société d’abondance (au sens où aujourd’hui plusieurs milliards d’hommes ont accès à la société de consommation) la gouvernance intervient notamment sur les mécanismes de partage et de redistribution, la prise en charge des inconvénients liés à l’abondance (pollution, encombrements, déchets) mais aussi des raretés engendrées par l’abondance : eau, air, espace... (cela pose le problème de la monétisation des ressources et celle de la marchandisation du vivant). 

- La recherche de l’intérêt général provient de la prise en compte des intérêts particuliers dans un système permanent et ouvert de négociations en réseau. Chacun a donc théoriquement son mot à dire. Ce point de vue universaliste reste dans les faits plus ou moins théorique. Les rapports de force ne sont pas abolis. Trois formes de rhétorique apparaissent dans ce cadre: la discussion, le débat, le marchandage dans le cadre de processus long de recherche d’un consensus. Plusieurs formes d’association sont possibles : l’équipe, le club, le partenariat.

Schéma heuristique
https://docs.google.com/presentation/d/1Y6PC-NrxyTCcwlT-ELz7VLTI2xgDdmGZhgFFU8tpNSE/edit?usp=sharing





La centralité française à tous niveaux : Paris, capitale française où se concentrent les lieux de pouvoir, de commandement et de décision

1) Quels pouvoirs sont concentrés à Paris ?

Paris, capitale de France depuis le Moyen-Age, c’est dans cette ville que l’on peut retrouver les principaux lieux de pouvoirs politiques, administratifs, économiques et culturels. Les types de pouvoirs qui y sont : le pouvoir exécutif (ministères et Elysée), le pouvoir législatif (Sénat et Assemblée nationale), le pouvoir judiciaire (cour de cassation). De plus on peut y retrouver d’autres institutions comme le Conseil économique, social et environnemental. Ou encore la banque de France ou des OIG comme l’OCDE ou l’UNESCO. Et aussi des pouvoirs culturels comme le Louvre, le Musée d’Orsay ou encore la Cité des Sciences et de l’Industries.

On peut faire le constat dune centralité du pouvoir en France autour de la capitale qu’est Paris, à la différence des autres Etats européens. Toutes les fonctions de décision et de commandement en France, qu’elles soient politique, économique, financière, administrative, culturelle ou encore sportives y sont concentrées.

2) Quelles sont les conséquences de la concentration des fonctions de décisions sur le fonctionnement de l’Etat ?

La concentration des fonctions de décision met en avant Paris comme le cœur de l’Etat nation français.

Avantages:
L’Etat est donc concentré majoritairement dans Paris intra-muros et permet de reléguer l’information rapidement d’un lieu de pouvoir à un autre.

Limites et inconvénients:
Cependant cette hyper-concentration du pouvoir pose problème dans la mesure où il n’y a aucune répartition du pouvoir sur l’ensemble de l’Etat français, les décisions n’ont lieu d’être que dans la capitale. De même, en cas de catastrophe dans la capitale, aucune institution étatique n’est en




mesure de réagir, à cause de cette concentration du pouvoir.
Problématiques académiques
En quoi l’État occupe-t-il une place particulière en France ?
Quelles évolutions connait le rôle de l’État ?
Quelles sont les conséquences de ces mutations sur l’idée de nation ?


Problématiques générales
Quels sont les modes de gouvernement et d’administration à l’échelle de l'Etat-nation français ? Comment ont-ils évolué ?
Comment est-on passé d’un Etat centralisé et légitime à un effacement progressif de la tradition centralisatrice française, voire à une remise en cause de la légitimité de l’Etat ?

Plan de la séquence
I) Gouverner et administrer la France : Sur quelles bases reconstruire l’Etat en 1945 au sortir de la guerre sous la IVème République  ?

II) Comment gouverner et administrer sous la Vème République, un Etat fort et centralisé, à mesure que son rôle se renforce et se diversifie de 1958 à 1981-1983 ?

III) Vers une remise en cause des pouvoirs d’action de l’Etat sous l'effet de la décentralisation, de la construction européenne et de la mondialisation (1981-83 à nos jours).


Travail à faire pour lundi 17 octobre
- Répondre à la question : définir la gouvernance à partir du cours à l'aide de la page 315 et du cours ci-dessus et proposer un schéma heuristique
- Relire et reprendre la séance 1 sur la gouvernance mise en ligne à la date de vendredi 14 octobre
- Se procurer une pochette destinée à recueillir les DST
 
Travail à faire pour mardi 18 octobre
Travail individuel:
- Relire et reprendre la séance 1 sur la gouvernance
- Lire la page 320 de votre livre et souligner au crayon de papier les élèments importants
- Lire les pages 157 à 162 de votre ABC du BAC Nathan et souligner au crayon, les éléments importants
Travail par groupes:
- 1 à 4 page 323 
- Faire la biographie de Pierre Mendès France
- Faire la chronologie page 317en faisant ressortir les mandats présidentiels et les Premiers ministres depuis 1958