lundi 3 octobre 2016

Lundi 3 octobre - Géographie - Processus et acteurs de la mondialisation

Travail pour lundi 3 octobre
Travail individuel
- Apporter le livre La mondialisation, Prépa ECS et lire dans l'ouvrage, les pages 14 à 16, les cartes 18 à 21, les pages 29 à 34 et 36 à 46 en soulignant les éléments importants

Travail collectif 
- Produire le schéma bilan page 97, le compléter, puis le mutualiser
- Présenter de manière conventionnelle les documents pages 98 et 99 et soulignez deux limites potentielles (une interne, une externe)
- Répondez à l'aide de ces documents, des pages du livre 100-102-106 et de l'ouvrage sur la mondialisation aux trois questions suivantes:
  • Qu'est ce qui caractèrise les flux de capitaux et de marchandises à l'échelle du monde ? (Donnez en les caractéristiques)
  • Comment s'organisent les processus de mondialisation à l'oeuvre ? (processus, nature et type d'acteurs, hiérarchie et relation des acteurs entre eux)
  • Quels sont les acteurs et les flux caractéristiques des processus de mondialisation non représentés dans ces cartes ?

Thème 2 - les dynamiques de la mondialisation

Question : La Mondialisation en fonctionnement

Séquence : Processus et acteurs de la mondialisation

Séance 1 - le processus de mondialisation, un processus multiforme et complexe qui s'inscrit dans le temps 

Source à exploiter : Utiliser votre livre ECS La Mondialisation et le livre pages 106 et 122

Cours dialogué:
Présenter de manière conventionnelle les documents pages 98 et 99 et soulignez deux limites potentielles (une interne, une externe)

  • nature
  • auteur
  • date
  • source
  • sujet
  • limites interne et externe
  • pertinence  
Production de deux schémas heuristiques
  


Cours en autonomie: Définir la mondialisation et ses acteurs tout en reprenant les titres proposés

I) La mondialisation, un processus multiforme et complexe


A partir de la définition de mondialisation donnée lors du cours précédent, des pages 100 et 101 et de l'étude de carte à faire à la maison, proposez une réponse organisée et décomposée en paragraphes à la question (1 paragraphe par couleur) :

Pourquoi peut on dire que la mondialisation est un processus historique (1 page 101) de nature spatiale qui met en relation et en rapport l’ensemble territoires à l’échelle du monde (pages 98-99) - 1er paragraphe, de manière différenciée et hiérarchisée, en fonction d’avantages comparatifs, le tout se traduisant par une extension et une intensification des échanges et des flux mondiaux (3 page 101), s’appuyant sur une révolution des transports, des NTIC, un abaissement des règles de douane (barrières tarifaires et normatives - repère page 100), la NDIT et la DIPP, correspondant à une extension du système capitaliste sur l’ensemble du globe (2 page 101) ?


Cours dialogué: reprise et mutualisation


Le phénomène de mondialisation organise le monde: Un monde devient interdépendant du point de vue des échanges et de l'économie, c'est un monde polarisé par les pôles de puissance de l'ancienne Triade dont la domination est sévèrement remise en cause par les émergents:
 

Ce monde vu d'un point de vue géoéconomique, c'est le monde de la mondialisation contemporaine des échanges, un monde qui bascule vers l'Asie.



« Avant, les événements qui se déroulaient dans le monde n’étaient pas liés entre eux. Depuis, ils sont tous dépendants les uns des autres. »

Polybe, au IIe siècle av. J.-C.



S’il est un terme que l’on utilise sans jamais le définir, c’est bien celui de mondialisation.” 

Laurent Carroué, Géographie de la mondialisation (2002)



1) Comment définir la mondialisation ?

Voir la Mondialisation, Ellipses, pages 55 à 70 - surtout cartes pages 56 et 57 et pages 58-59

OU Première partie du livre ECS sur la mondialisation BREAL

 

  • Processus continu et en constante évolution de mise en relation et d’interdépendance des acteurs notamment économiques à l’échelle du globe, reposant sur la recherche continu et comparée d’avantages comparatifs (compétitivité-coût, compétitivité-prix contre compétitivité par la qualité...) (Olivier Dollfus, La mondialisation, 1996)



“ Processus de généralisation des échanges entre les différentes parties de l’humanité, entre les différents lieux de la planète”
Olivier Dollfus, La mondialisation, 1996



“ La mondialisation est entendue ici comme le produit de l’ensemble des diffusions, des échanges et communications entre les différentes parties de l’humanité. C’est donc un processus [...] qui induit
plus de mondial, de “mondialité”. “
Olivier Dollfus, Christian Grataloup, Jacques Lévy, « Trois ou quatre choses que la mondialisation dit à la géographie », L’Espace géographique , 1999



  • Processus de nature spatiale qui crée un système à l’échelle du monde (Olivier Dollfus) et amène “l’émergence du Monde comme espace » (Jacques Lévy, Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés , Paris, Belin 2003)

  • Processus d’expansion du capitalisme libéral et d’une occidentalisation sous influence anglo-saxonne et états-unienne (Laurent Carroué, Géographie de la mondialisation, 2002)

  • Processus de généralisation des échanges entre les différentes parties de l’humanité, entre les différents lieux de la planète », produisant ainsi « un niveau de société pertinent à l’échelle de l’ensemble des hommes, le monde » (Christian Grataloup, Dictionnaire des mondialisations, 2006)



Elle agit en trois étapes :

  • Globalisation de l’économie (développement à l’échelle mondiale des sociétés de consommation via la mise en place du Capitalisme Libéral et du libre échange).

  • Internalisation (multiplication des échanges internationaux).

  • Développement d’interdépendance entre les pays (échanges, délocalisations).



2) Pourquoi la mondialisation ? Trois facteurs explicatifs:



  • Révolution des transports : les conditions de transport (maritime avec la conteneurisation, développement du trafic aérien, explosion du nombre de routes et de voies terrestres) . 
    Elle s'appuie  sur l'essor du transport maritime et le développement de la conteneurisation et des solutions pour les transporter d'un point à un autre (porte-conteneur, port de transbordement, hub maritimes et plate-formes multimodales, canaux entre continents...) mais aussi sur le transport aérien et la démocratisation des moyens de transport.
  • Technologies de l’information et de communication (Internet, téléphone mobile, réseaux sociaux…). Ces conditions techniques ont joué un rôle déterminant dans la circulation des marchandises et des capitaux et la représentation que l’on se fait du monde et de ses échanges.
  • Dérégulation et une déréglémentation à l’échelle mondiale, notamment pour les barrières douanières qu'elles soient tarifaires ou normatives.



La mondialisation ajoute un nouvel espace - mondial - aux territoires de taille inférieure, sans que ceux-ci perdent de leur pertinence. D’où l’idée de « glocal » né de la contraction entre global et local (stratégies d’adpatation locale des FTN comme MCDo avec leurs produits). Un tel processus d’intégration planétaire n’a été rendu possible que par les progrès technologiques spectaculaires des dernières décennies qui ont  comprimé l’espace-temps et par un cadre juridique qui a évolué vers une absence de régulation et de contraintes.



3) La mondialisation, ses phases et leurs temporalités : une approche qui diffère suivant les historiens et les géographes


- C'est un processus inscrit dans le temps et dans l'espace, qui comporte plusieurs phases:

Phase 1 - Grandes découvertes du XVème siècle au XIXème siècle - c'est la mondialisation européenne et occidentale qui sera dominée par l'Angleterre de 1850 à 1914 : On parle de l'économie-monde britannique à cette date.
 

Phase 2 - Industrialisation et colonisation - Mondialisation américaine et occidentale de 1914 jusqu'au milieu des années 1980-début des années 1990 (apparition de nouveaux acteurs et effondrement du bloc communiste) : on parle de l'économie-monde états-unienne.

Phase 3 - Émergence, remise en cause de la domination occidentale et américaine : in parle de l'économie-monde multipolaire du milieu des années 2000 à nos jours.

- C'est un Processus de nature spatiale qui permet de mettre en relation les territoires à l'échelle du monde, sans toutefois tous les placer sur un plan d'égalité.

- C'est un Processus en pleine et constante évolution.

- Ce découpage historique des phases de la mondialisation jusqu'à nos jours ne fait pas l'unanimité.


Voir livre La mondialisation, Ellipses : pages 8 à 39, surtout pages 10-11 et 36-37 OU ECS La mondialisation, BREAL


Selon les historiens et géographes, les approches du phénomène de mondialisation varient et connaissent des temporalités différentes.
  •  Laurent Carroué dans Géographie de la mondialisation (2002) définit la mondialisation comme le "processus historique d’extension progressive du système capitaliste dans l’espace géographique mondial » en identifiant trois mondialisations successives depuis les Grandes Découvertes. Pour lui, la mondialisation contemporaine correspond depuis les années 1980 à la troisième phase du processus. La première a commencé à la fin du XVème siècle avec les Grandes Découvertes et se poursuit jusqu’en 1914 (économie-monde européenne puis britannique), la seconde va de 1914 à 1980 et correspond à l’économie-monde américaine. Quant à la dernière, elle fait écho à l’économie-monde multipolaire et va jusqu’à nos jours.
  •  Le géographe suisse de l’EPFL Jacques Lévy identifie six mondialisations au cours de l’Histoire :
– la diffusion d’homo sapiens sapiens sur l’ensemble de la planète ;
– la connexion entre les différentes sociétés de la planète à la suite des grandes découvertes ;
– l’inclusion forcée par la constitution d’empires d’échelle mondiale ;
– la constitution d’un espace mondial des échanges, entre 1870 et 1914 ;
– la mondialisation refusée, entre 1914 et 1945 ;
– accélération, globalisation et irréversibilité depuis 1945.
  •  Le géographe Christian Grataloup, spécialiste de la géohistoire, propose un découpage du Monde et des phases de la  mondialisation qui diffèrent très légèrement de ceux de Jacques Lévy :
– le Monde depuis 1980 ;
– le Monde depuis 1914 ;
– le Monde depuis 1750 ;
– le Monde depuis 1492 ;
– le Monde depuis – 12000
  • L’historienne et politologue américaine Suzanne Berger publie quant à elle en 2003 un essai sous le titre Notre première mondialisation – Leçons d’un échec oublié. Cette première mondialisation des années 1870-1974 se caractérise par la croissance remarquable du commerce international, la massivité des flux migratoires (vers les pays neufs en particulier) et les avancées majeures des sciences et des techniques. En même temps, l’auteur repère dans cette période des éléments permettant de mieux comprendre l’époque actuelle.
Liens à explorer:


4) La mondialisation et ses conséquences sur la culture locale et mondiale: entre uniformisation, résistance et exacerbation de la diversité



Processus omni-englobant, la mondialisation s’accompagne d’une culture de masse, objet d’un marché global, qui impose des références universelles construites autour du sport-spectacle, de la variété internationale et des figures médiatisées du star-system.



Cette diffusion universelle d’une culture populaire mondiale, qui s’est installée en quelques années, reste équivoque. Elle s’appuie sur un essor formidable de la circulation des informations, mais aussi sur une rupture historique dans la mobilité.



Depuis l’origine de l’humanité, l’immense majorité des hommes ne quittaient pas, leur vie durant, un cercle d’une vingtaine de kilomètres autour de leur lieu de naissance. Au début du XXIe siècle, un touriste, ils sont près d’un milliard chaque année, parcourt individuellement plus de mille kilomètres en moyenne.
Pour autant, il serait illusoire de croire en l’émergence d’une société-monde, régie par les mêmes soucis globalisés, porteuse d’une opinion publique mondiale. Au contraire, plus la mondialisation est perçue comme un écrasement des cultures locales, une négation des particularismes, plus elle réactive en retour les affirmations identitaires et réveille les marqueurs civilisationnels.



Elle est donc à la fois porteuse  d’homogénéisation et de distinction, d’uniformisation culturelle et de singularisation des sociétés. Le renouveau de l’islamisme ou les tensions religieuses en Asie du Sud Est, par exemple, sont aussi, au-delà des contextes locaux, des contrecoups de l’immixtion des logiques globalisées dans des sociétés qui se sentent agressées.


5) La mondialisation: hiérarchie et organisation différenciée, extension du système capitaliste à l'échelle du monde

La mondialisation repose sur une logique d'intégration et d'exclusion qui repose sur la capacité des territoires à être attractifs  

Critères d'attractivité: 
- accessibilité et connectivité - infrastructures, transports, réseau et connection à internet 
- coûts de main d'oeuvre 
- qualité et formation de la main d'oeuvre 
- adoption et présence d'un cadre réglementaire, normatif et fiscal stable, propice aux entreprises, à l'investissement et aux échanges - droits de douane, barrières non tarifaires...
- stabilité politique des territoires et des Etats 
- ressources propres du territoire 
fort marché de consommation intérieure comme débouché 
- attractivité et facilités d'implantation - aides et subventions, exonérations et zones franches... - 
- accès du territoire aux réseaux numériques et dimensionnement pour répondre aux besoins numériques actuels.

Qui est moteur de cette extension ? Les FTN (firmes transnationales, A.Toffer, La troisième vague ou ETN pour entreprises transnationales) sont les principales actrices de la mondialisation en s'implantant dans certains territoires aui détriment d'autres, au regard d'avantages comparatifs liés à la capacité des territoires à les attirer. 

Cela se passe par les IDE (investissements directs à l'étranger). Les Etats, les organisations internationales (FMI, BM, OMC...) et dans une moindre mesure, les autres acteurs de la mondialisation facilitent ces stratégies d'implantation des FTN et les favorisent en mettant en place les conditions pour attirer leurs IDE.

Elle induit et s'appuie sur une NOUVELLE DIVISION INTERNATIONALE DU TRAVAIL (NDIT) qui repose sur la DIVISION INDUSTRIELLE DES PROCESSUS DE PRODUCTION (DIPP) et qui débouche sur une spécialisation relative des territoires.

a) Quatre types de flux mondialisés : les flux matériels, immatériels et humains
  • Les flux immatériels
- les données (mondialisation numérique et électronique liée au NTIC)
- les capitaux (mondialisation financière - carte pages 112-113 La mondialisation,  Ellipses et pages 121 à 127)

  • Les flux matériels
- les marchandises, les biens et les matières premières (marchandisation économique et commerciale)

  • Les flux humains
- les hommes (mondialisation des migrations - flux migratoires et touristiques - carte pages 168-169 La mondialisation et pages 170 à 180

b) Une organisation du monde et de ses échanges par les processus de mondialisation hiérarchisée, différenciée et multipolaire (étude des cartes pages 98 et 99):
  • Un monde organisé et hiérarchisé, multipolaire :  
- autour de pôles principaux de puissance qui regroupent les anciens pôles de la Triade associés aux émergents, au premier rang desquels figurent les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) même si leur croissance a beaucoup évolué, si les crises les ont touché (On parle des "Cinq fragiles"). Ce sont ces acteurs qui avec leur FTN et leur influence dominent, contrôlent et régulent les processus de mondialisation.
Voir La mondialisation, Ellipses:
- pages 72-73 pour la carte des émergents et la définition d'émergence et les indicateurs qui la définissent pages 74 à 77
- pages 82 à 86 pour l'influence des émergents dans l'organisation géoéconomique du monde

- autour de pôles secondaires regroupant notamment les pays exportateurs de pétrole et de gaz de la péninsule arabique (cartes pages 98-99)

- derrière ce groupe, figurent les PED (pays en développement) plus ou moins intégrés au processus de mondialisation et qui sont en périphérie de ces processus, en marge (PMA) ou écartés (Corée du Nord et à un degré moindre les Etats encore officiellement communistes que sont le Vietnam et Cuba, malgré leur intégration progressive récente aux flux mondiaux; Etats faillis, défaillants ou fragiles ou en guerre comme l'Afghanistan, la Libye...).

  •  Un monde inégalement intégré confronté à l'explosion des échanges et des flux: 
Des exportations de marchandises en pleine croissance et incluant tous les continents et Etats de manière différenciée:  
     - à l'échelle des continents, tous participent de manière inégale à la mondialisation: continents et Etats sont donc inégalement intégrés aux processus de mondialisation.
  • - 59 milliards de dollars d'échanges de marchandises en 1948 à l'échelle mondiale à 12178 milliards de dollards d'échanges de marchandises en 2009 à la même échelle = multiplication par 203 de la valeur des échanges en 61 ans ! Cette croissance est continue et malgré la crise de 2008 reste forte. 

    - 82 000 FTN près de 110 000 aujourd'hui qui sont responsables du 2/3 du commerce mondial grâce aux échanges intra-firmes entre leurs filiales et plus d'1/4 du PIB mondial

    - Distinction au sein de cette explosion des échanges entre différents pôles de puissance qui vont concentrer la richesse, la production et les échanges de toutes nature (massivement l'ancienne Triade et les émergents)  

    Un accroissement sans précèdent des échanges de marchandises depuis 1950 selon OMC en plus de soixante ans
    - Produits manufacturés + 70% 
    - Combustibles + 20%
    - Produits agricoles + 10%

    Il n'y a jamais eu autant d'échanges de marchandises et de données dans toute l'histoire de l'humanité. Il n'y a jamais eu autant de mouvements de population (tourisme et migrations) dans toute l'histoire du monde.

    A titre d'exemple, depuis 2000, on a produit plus de données que dans toute l'histoire de notre ère.

    L'humanité n'a jamais autant produit de biens, de services, de données et n'en a jamais autant consommé. 
     
    Une explosion des flux humains
    Aujourd'hui, l'humanité n'a jamais autant bougé en termes de mobilités et de migrations (1 milliards de touristes, 250 millions de migrants légaux et illégaux, 25 millions de réfugiés notamment climatiques).
c) La mondialisation correspond à une extension du système capitaliste sur l’ensemble du globe

Avec l'effondrement du bloc soviétique et la conversation de la Chine au "socialisme de marché", la mondialisation du communisme a échoué, assurant le triomphe d'une mondialisation capitaliste occidentale sous domination états-unienne jusqu'au milieu des années 2000 et remise en cause par l'émergence de nouveaux acteurs comme les BRICS.

On rappelera que Laurent Carroué dans Géographie de la mondialisation (2002) définit la mondialisation comme le "processus historique d’extension progressive du système capitaliste dans l’espace géographique mondial ».


Bibliographie additionnelle pour aller plus loin:

La mondialisation contemporaine. Rapports de force et enjeux, Nicolas Balaresque et Daniel Oster,, collection Nouveaux Continents, Nathan, 2013, 384 pages
Smart, Frédéric Martel, Stock, 2014
Global Gay, Frédéric Martel, Flammarion, 2013
Mainstream, Frédéric Martel, Champs Flammarion, 2012