Question - Les territoires de la mondialisation
Séquence - Etudes de cas : Shanghai et NYC, villes mondiales au coeur des échanges mondiaux
Etude de cas sur les villes mondiales:
Les élèves passent en groupe sur les études de cas de NYC et de Shanghai.
Les autres groupes prennent en note, leurs plans, les notions clefs et la qualité de leur présentation (introduction, développement, conclusion).
Grille d'évaluation potentiellement utilisable:
Chaque groupe propose une remarque au moment de la reprise.
Chaque groupe propose une note, modérée et modulée par le professeur.
Etudes de cas - Shanghai
Hermence, Tiphaine, Tanguy - 14,5/15
Diane, Alexia, Flore, Clémentine - 18
Brittany, Dauphine, Agathe M, Adrien, Alexandre - 15.5
Pierre-Louis, Max, Baptiste, Jean, Tanguy, Manon - 15
Comment Shanghai a-t-elle évolué au travers de l'exemple de Pudong ?
Définitions clefs:
Ville mondiale
Une ville mondiale, ville globale ou ville-monde sont différentes appellations pour désigner une ville
qui exerce des fonctions stratégiques à l'échelle mondiale, un centre
qui organise des flux et s'inscrit dans des réseaux, un pôle de
commandement dans la mondialisation.
Une ville mondiale présente les caractères suivants :
- Elle concentre des fonctions de commandement économique (sièges directionnels des firmes transnationales, services supérieurs aux entreprises, institutions de la gouvernance économique mondiale), regroupe des acteurs de la mondialisation, lesquels organisent la division du travail à l'échelle internationale.
- Elle regroupe des fonctions de formation et de recherche, contribue à l'innovation et constitue un marché de consommation des produits innovants ;
- Elle rassemble des infrastructures de transport et de communication, dispose d'une bonne accessibilité à l'échelle mondiale ;
- Elle polarise des flux de toutes natures : flux de marchandises et de capitaux, flux d'informations;
- Elle contribue à la mondialisation et celle-ci contribue à la façonner (tertiarisation, verticalisation, gentrification, éviction et ségrégations)
L'historique de la notion de ville mondiale et son évolution
Elle apparaît en particulier dans l'œuvre de l'historien français Fernand Braudel (1902-1985) sous le nom de « ville-monde » dans Civilisation matérielle, économie et capitalisme, XVe-XVIIIe siècle, Paris, Armand Colin, : « les informations, les marchandises, les capitaux, les crédits, les hommes, les ordres, les lettres marchandes y affluent et en repartent ».
La puissance d'une « ville-monde » ou « superville » s'exerce sur une partie de l'espace terrestre appelée « économie-monde ».
La mondialisation, c'est-à-dire la formation d'une seule économie-monde à l'échelle du monde, confère à la « ville-monde » une puissance planétaire.
L'urbaniste britannique Sir Peter Hall définit une ville mondiale comme un lieu où « est menée une part tout à fait disproportionnée des affaires les plus importantes du monde » dans Les villes mondiales [« World Cities »], . Peter Hall s'intéresse alors surtout aux villes des pays industrialisés, en forte croissance démographique à l'époque. La notion est reprise par le planificateur urbain américain John Friedman dans L'Hypothèse de la ville mondiale, . La sociologue et économiste néerlando-américaine Saskia Sassen introduit la notion de « ville globale » en retenant essentiellement des critères économiques et financiers (capitalisations boursières) pour les définir.
Pour la géographe Cynthia Ghorra-Gobin dans « À l’heure de la « deuxième » mondialisation, une ville mondiale est-elle forcément une ville globale ? », Confins, vol. 5, , les expressions « ville mondiale » et « ville globale » ne sont pas équivalentes.
La première qualifierait le rôle historique de la ville, son influence culturelle à long terme, tandis que la seconde désignerait la capacité de la ville à s'insérer dans les flux et les réseaux d'échanges mondialisés.
Comment hiérarchiser les villes mondiales ?
De multiples classements...
- Le classement Foreign Policy
- Le classement de la Mori Memorial Foundation
- Le classement du GaWC (Réseau d’étude sur la mondialisation et les villes mondiales), de l'université de Loughborough (Royaume-Uni)
- Le classement MasterCard Worldwide: Le classement du groupement bancaire MasterCard est fondé sur un indice composite qui regroupe sept ensembles de données : cadre juridique et politique; stabilité économique; facilités offertes aux entreprises; flux financiers et flux d'informations; qualité de vie
Une nouvelle hiérarchie possible, mouvante et dépendant des classements
Les limites de ces classements
Les différences entre ville globale et ville mondiale : http://confins.revues.org/5726
Une ville globale correspond à toute ville a priori bien
positionnée dans les flux globaux (information, finance et
connaissances) alors qu’une ville mondiale fait référence à sa
contribution à l’histoire de l’humanité. Cette contribution se lit au
travers de son patrimoine historique, de l’influence culturelle, de la
mémoire sociale véhiculée ainsi que sa capacité à attirer des visiteurs
venus du reste du monde.
Suite à la traduction française de l’ouvrage de l’universitaire et sociologue
américaine Saskia Sassen en 1996, l’expression « ville globale » a été
reprise par les géographes, les chercheurs en sciences sociales ainsi
que par les médias.
Cette expression est alors principalement comprise
comme synonyme de « ville-monde » ou encore de « ville mondiale », à
l’image des chercheurs américains utilisant indifféremment « global
city » et « world city » tout en se référant aux travaux de Sassen
(1991) et de Friedmann et Wolff (1982). Une lecture minutieuse des
textes originaux à la lueur de la distinction faite par les économistes
entre économie mondiale (somme des économies nationales) et économie
globale (un segment de l’économie mondiale) (Bressand & Distler)
conduit toutefois à différencier les deux expressions.
L’analyse souligne la différence conceptuelle entre les deux expressions
« ville globale » et « ville mondiale » afin de mieux mettre en
évidence la multidimensionalité de la mondialisation.
Il est impératif de différencier « ville mondiale » et « ville globale ».
Tout en reconnaissant la dynamique de l’économie globale et l’avantage
que présente l’expression « ville globale » pour signifier ses points
d’ancrage, il paraît hasardeux d’assimiler la ville mondiale (world
city) à la ville globale (global city). Difficile en effet d’imaginer
que la mondialisation en cours est en mesure d’effacer toute forme
d’héritage historique et d’influence culturelle pour se réduire à de
simples flux financiers et flux de communication.
Ville mondialisée
Shrinking city
Métropole: (emprunt du bas latin metropolis « capitale d'une province » et du grec mêtropolis « ville mère ») est la ville principale d'une région géographique ou d'un pays, qui, à la tête d'une aire urbaine
importante, par sa grande population et par ses activités économiques
et culturelles, permet d'exercer des fonctions organisationnelles sur
l'ensemble de la région qu'elle domine. Elle n'est pas obligatoirement
la capitale du pays.
La métropole est avant tout un ensemble urbain de grande importance qui
exerce des fonctions de commandement, d’organisation et d’impulsion sur
une région et qui permet son intégration avec le reste du monde. Elle
anime un système urbain plus ou moins complexe à la hiérarchisation
emboîtée. Elle peut être dotée de fonctions spécialisées dans les
domaines politique, économique, de l'innovation. Ses services à forte
valeur ajoutée irriguent une aire plus ou moins vaste selon les échelles
considérées, de l'espace régional à l'espace mondial.
Une métropole de rang global, international, ne pourra être définie, analysée comme une simple métropole régionale.
Une métropole internationale, de rang mondial, est dotée de fonctions directionnelles, de services supérieurs, de capacités d'innovation scientifique et technologique. Elle entretient d'importants réseaux internationaux et bénéficie d'excellentes conditions d'accessibilité, d'accueil et d'hébergement et d'effets d'image positifs. Avec la mondialisation, les métropoles possédant une influence internationale ont pris une importance croissante.
Le poids et la croissance démographiques ne sont pas des critères déterminants dans la définition des métropoles. Ainsi, certaines agglomérations africaines, multi-millionaires, ne possèdent pas forcément de fonction métropolitaines.
Mégapole: Une mégapole est une très grande agglomération
qui se caractérise généralement par la présence en son sein de
fonctions politiques et économiques majeures. Dans les années 1970, l'ONU a fixé le seuil d'une mégapole à 10 millions d'habitants (anciennement 8).
Mégapole ou "Super-métropoles" correspondant aux megacities de la
terminologie des Nations-Unies, elles concentrent, selon les sources,
des populations égales ou supérieures à 10 millions d'habitants,
disposent d'aires d'influence d'ordre international, voire mondial.
Elles ont tout particulièrement bénéficié des processus de
mondialisation des dernières décennies.
En 2014, selon les statistiques de l'ONU, 28 mégapoles (megacities)
dépassaient les dix millions d'habitants (dont 16 en Asie, 4 en
Amérique latine, 3 en Afrique et en Europe et 2 en Amérique du Nord).
Elles comptent 453 millions d'habitants, soit 12 % de la population
urbaine mondiale.
Mégalopole: Une mégalopole (du grec megas, megalos, « grand » et polis, « ville ») est un espace urbanisé continu, polynucléaire formé de plusieurs agglomérations dont les banlieues et couronnes périurbaines s'étendent tellement qu'elles finissent par se rejoindre, et cela sur de longues distances à l'instar de la mégapole japonaise (le "nuage japonais" autour de Tôkyô), de la Mégalopolis américaine autour de NYC.
Le terme forgé sur des racines grecques, s'est d'abord appliqué à la Megalopolis nord-américaine par J. Gottmann, qui en est le créateur, en 1961. La Megalopolis
qualifie à l'origine la conurbation s'étendant le long de la côte
atlantique de Boston à Washington DC.
On distingue habituellement deux
autres mégalopoles dans le monde, au Japon et en Europe, même si d'autres se constituent en Chine (autour de Beijing-Tianjin, de Shanghai ou de Ghangzou) au Brésil autour de Sao Paulo-Rio de Janeiro.
Ce
terme désigne des ensembles urbains reliés fonctionnellement par des réseaux de
transports et communications. La mégalopole se distingue également d'une
conurbation par ses dimensions spatiales et son poids démographique. Par
ailleurs, l'urbanisation n'y est pas forcément continue : elle peut
inclure des espaces ruraux, naturels (forêts, zones humides), des poches
de marginalité.
Il ne faut pas confondre une mégalopole et une mégapole.
Métropolisation: La métropolisation est un processus qui affecte la ville dans ses formes et dans ses fonctions.
La métropolisation désigne le mouvement de concentration de populations, d'activités, de valeur dans des ensembles urbains de grande taille. Il peut se faire au détriment de villes de niveau hiérarchique inférieur et l'on assiste bien souvent au renforcement des niveaux supérieurs (lieux centraux) du système urbain.
Les facteurs de la métropolisation sont divers : économies d'échelle et d'agglomération, avantages comparatifs, besoins d'accessibilités aux réseaux (aux échelles nationales et mondiales)...
Le phénomène de métropolisation ne se réduit pas à sa dimension démographique. Il doit son ampleur et son originalité à la concentration spatiale des fonctions stratégiques du nouveau système productif : appareils de commandement et de contrôle ; foyers de l'innovation ; accessibilités aux réseaux de communication virtuels ou physiques ; attractivité et poids culturels.
La métropolisation peut se mesurer et s'apprécier à l'aide de toute une série de critères structurels, fonctionnels, ou encore dynamiques qui permettent d'établir hiérarchies, classifications, typologies. Mais l'approche du phénomène dépend des niveaux d'échelle considérés : une métropole de rang global, international, ne pourra être définie, analysée comme une simple métropole régionale. Au niveau supérieur de la hiérarchie, métropolisation rime avec mondialisation.
En s’inscrivant dans les réseaux de l’économie mondiale, la métropolisation modifie l’ancrage local, régional ou national d’une ville. Le processus est multiscalaire : à l’échelle mondiale, il tend à renforcer les hiérarchies urbaines en faveur des grandes villes ; à l’échelle métropolitaine, on assiste à des dynamiques sociales et spatiales différenciées de fragmentation et de ségrégation. La métropolisation amplifie un certain nombre d’enjeux d’aménagement liés à l’étalement urbain, aux mobilités croissantes et à l’augmentation de nuisances (pollution, engorgement). L’ensemble réinterroge aussi les modes de gouvernance urbaine.
Archipel mégalopolitain mondial
Technopole
Littoralisation
Poldérisation
Terres pleins
Zones industrialo-portuaires
Conteneurisation
Tertiarisation
Verticalisation
Gentrification
Ségrégation socio-spatiale
SOURCES A CONSULTER:
Schéma heuristique : Qu'est ce qu'une ville mondiale ?